Air France : nouvelles attaques contre les salaires31/03/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/04/2748.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Air France : nouvelles attaques contre les salaires

Au moment où l’État vient de négocier avec Bruxelles une aide supplémentaire de 7 milliards à Air France, la direction de la compagnie, dont cela remplit les poches, veut faire celle de ses salariés.

Avec le retour des négociations annuelles obligatoires, Air France, qui supprime à nouveau des emplois par centaines, veut aussi supprimer des jours de congés et s’en prend à la PUA (prime uniforme annuelle).

En pratique, en plus des baisses de salaires dues à la perte des primes dans le cadre du chômage partiel, baisses qui peuvent atteindre plusieurs centaines d’euros par mois pour des mécanos avions et autres catégories de personnel ouvrier et technicien, la direction veut encore réduire leurs salaires par tous les bouts.

Elle ne compte visiblement pas s’arrêter en chemin. Ainsi, selon des « sources bien informées » que cite la presse économique, elle s’apprête à négocier avec les syndicats un accord permettant d’intégrer le 13e mois dans le salaire de base. Ce qui se présente comme une simple régularisation est en fait une énorme arnaque supplémentaire. Car le but de l’opération est d’intégrer le montant du 13e mois dans le système de l’activité partielle, et donc de le faire prendre en charge par l’Assurance-chômage comme le salaire des autres mois.

Pour la direction de la compagnie, ce serait avoir le beurre et l’argent du beurre. Mais comme elle se doute bien que cela risque de provoquer des réactions, elle cherche à faire peur.

Ainsi, dans les ateliers et les hangars de la DGI d’Orly, coup sur coup, elle a pris des sanctions. Elle a décidé de licencier un jeune du Bureau technique qui refusait de passer d’un horaire administratif en horaire de 2x8, alors que cela n’avait pas été prévu lors de son embauche. Et au hangar N3, deux travailleurs ont reçu des lettres de constat au prétexte qu’ils auraient mal porté le masque.

Dans les deux cas, l’effet produit a été l’inverse de celui recherché. Les camarades des sanctionnés se sont aussitôt mobilisés, manifestant dans les ateliers et les locaux de la direction. Ils ont obtenu qu’une lettre de constat soit annulée. Et pour obtenir le retrait des deux autres sanctions, il n’y aura qu’un moyen : maintenir la pression sur la direction.

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