Le PCF et les européennes : cherche union désespérément03/10/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/10/2618.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le PCF et les européennes : cherche union désespérément

Désigné en juin par le Parti communiste pour être son chef de file aux élections européennes, Ian Brossat vient, vendredi 28 septembre, de lancer « un appel à Mélenchon, Besancenot, Hamon, pour se retrouver autour d’une table ».

Cet appel n’est que le dernier épisode du feuilleton qui se joue à gauche à l’approche du scrutin européen de mai 2019. Depuis des mois, le Parti communiste ne cesse de se déclarer disponible pour discuter de la constitution d’une liste unissant « les forces de la gauche sociale, écologique et politique ». Sans succès pour le moment, car Mélenchon, à la tête de la France insoumise, cherche lui aussi à faire l’unité de la gauche, mais derrière lui. Les deux anciens alliés, aujourd’hui rivaux, sont en quête de partenaires. Qui entraînera Hamon à ses côtés ? Qui parviendra à séduire la prétendue aile gauche du PS en pleine déroute électorale et à la rallier sur sa liste ? Un suspense digne d’un mauvais roman à l’eau de rose.

Si les uns et les autres ne sont pas avares de formules sur la nécessité de s’unir pour riposter à Macron et combattre l’extrême droite, leurs préoccupations sont tout autres, et avant tout électoralistes.

Au-delà des élections européennes, chacun a déjà en tête les prochaines échéances nationales : le PC est à la recherche des alliances lui permettant de conserver ses élus à l’échelle locale et à l’Assemblée ; Mélenchon tente, lui, de s’imposer comme une alternative face à Macron.

Ces grandes et petites manœuvres électorales, quelle que soit leur issue, ne peuvent offrir aucune perspective aux travailleurs. Elles ne peuvent déboucher que sur une nouvelle mouture d’une union de la gauche qu’on a déjà vue plusieurs fois au pouvoir, avec Mitterrand, Jospin et Hollande. À chaque fois, tournant le dos à leurs promesses, ces gouvernements ont mené des politiques antiouvrières et ont défendu servilement les intérêts de la bourgeoisie.

L’espoir de changement ne pourra venir que des luttes que la classe ouvrière mènera, en ne comptant que sur elle-même, son organisation et sa conscience, sans accorder la moindre confiance aux marchands d’illusions.

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