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Hausse du gaz le 1er octobre : ils nous gonflent
Le prix du gaz naturel vient d’augmenter de 3,3 % le 1er octobre, pour les clients qui sont au tarif réglementé d’Engie (ex-Gaz de France), soit près de la moitié des utilisateurs. Mais l’augmentation peut être différente selon les divers fournisseurs et aussi selon l’utilisation (cuisine seule ou cuisine plus chauffage). De toute façon il y a augmentation.
Les tarifs varient maintenant chaque mois. Ils avaient un peu baissé en mars (- 3 %) et avril (-1,1 %) mais tous les autres mois ils ont augmenté, dont + 6,9 % en janvier et + 7,5 % en juillet.
Pour quelle raison ? Bien sûr, un jour viendra où le gaz finira par être épuisé. Mais on en est encore très loin. Pour le moment, sur l’ensemble de la planète, les réserves découvertes ne cessent d’augmenter. Il n’y a donc aucune raison directe pour que les prix augmentent. Mais ces prix sont fixés, en Europe en tout cas, en les alignant sur ceux du pétrole. Une partie dépend du marché libre de gros. Au total, il s’agit d’une jungle où il est difficile d’y voir clair : chaque pays fournisseur négocie ses tarifs et les compagnies de transport et de distribution prélève leurs marges. Les prix résultent donc de spéculations diverses.
Et puis il y a l’État. Depuis quelques années, la part des taxes a considérablement augmenté. Il y a la CTA, contribution tarifaire d’acheminement, et surtout la TICGN, taxe intérieure à la consommation sur le gaz naturel, autrement dit la taxe carbone, censée limiter le réchauffement climatique en frappant les énergies fossiles, dont le gaz. Et cette TICGN, qui pèse de plus en plus lourd, augmente tous les ans et il est prévu qu’elle augmente encore chaque année jusqu’en 2022.
Et, pour couronner le tout, la TVA à 5,5 % s’applique encore sur les taxes, l’abonnement et la CTA. Tout le reste, coût du gaz et TICGN, supporte la TVA à 20 %. Au total, la part des taxes sur les factures de gaz représente 23 % en 2018 et ce sera davantage l’an prochain. Et les utilisateurs du gaz n’ont pas de moyens d’y échapper, à moins de limiter ou de renoncer à leur chauffage, ce que certains sont même contraints de faire, faute de revenus.