Guadeloupe : élus et gouvernement se renvoient la question des sargasses06/06/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/06/2601.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Guadeloupe : élus et gouvernement se renvoient la question des sargasses

L’article ci-dessous est extrait de l’hebdomadaire de nos camarades trotskystes antillais de Combat ouvrier (UCI).

Les algues sargasses continuent d’échouer massivement sur les côtes de Martinique et de Guadeloupe. Mais le gouvernement n’est pas pressé de s’occuper du problème.

En se décomposant, les sargasses dégagent des gaz toxiques, en particulier de l’hydrogène sulfuré. Les populations exposées subissent des maux de tête, des éruptions cutanées, voire des malaises lorsque les concentrations de gaz sont très importantes. Les sargasses posent donc un problème majeur de santé publique dans les communes les plus touchées, comme à Capesterre-de-Marie-Galante ou au Robert.

Il faut que l’État débloque rapidement des sommes importantes pour organiser le ramassage des sargasses, voire pour prévenir les futurs échouages. Les collectivités locales n’ont pas les moyens de faire face à cette catastrophe écologique. Mais le gouvernement se fait prier. Le ministre de l’écologie Nicolas Hulot, sollicité depuis le mois d’avril, vient seulement d’annoncer sa venue en Martinique et en Guadeloupe au mois de juin. Il n’a pas voulu parler de « catastrophe naturelle » concernant les sargasses, ni précisé quels moyens il compte apporter.

Le gouvernement semble décidé à ne pas trop dépenser, alors que la santé de la population est en jeu. C’est d’autant plus choquant que l’État ne lésine pas quand il s’agit de distribuer les cadeaux aux milliardaires. Mais c’est bien connu : « quand on aime, on ne compte pas » !

Les élus de Guadeloupe et de Martinique dénoncent, à juste titre, l’inertie du gouvernement. Mais ils se contentent de multiplier les réunions et les questions à l’Assemblée. Aucun d’entre eux ne propose à la population de manifester sa colère dans les rues. De crainte d’être débordés, ils n’osent pas l’appeler à la mobilisation. Ce serait pourtant le moyen le plus efficace pour contraindre le gouvernement à agir.

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