Mini-sommet en Italie : l’Europe forteresse24/08/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/08/2508.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Mini-sommet en Italie : l’Europe forteresse

C’est à Ventotene en Italie, une île de la mer Tyrrhénienne, que les chefs d’État italien, allemand et français se sont réunis ce lundi 22 août. Ce mini-sommet à trois était censé relancer le projet de construction européen après la crise du Brexit. On y a discuté relance de l’économie, projet sécuritaire, mais en réalité surtout de la façon de renforcer la forteresse européenne face aux migrants.

La grande idée de Hollande est de mettre en place « un corps européen des gardes-frontières pour renforcer les frontières externes de l’Europe et la rendre la plus hermétique possible ». Les trois dirigeants ont aussi parlé d’un plan fixant le nombre de réfugiés par pays en fonction de divers critères, comme le taux de chômage ou le revenu par habitant. Tout cela dans l’objectif dérisoire d’accueillir dans leurs pays 120 000 réfugiés supplémentaires. Ces chiffres s’ajoutent aux objectifs déjà fixés il y a un an, et qui n’ont en général pas été réalisés.

Ces projets inhumains, destinés à flatter leurs électorats réactionnaires, se font avec la vie des migrants. Car les naufrages se multiplient. 2 700 personnes sont mortes depuis le début de l’année en tentant de traverser des côtes libyennes vers l’Italie, soit mille de plus que l’an dernier. En Turquie, les arrivées de migrants n’ont cessé d’augmenter. De Calais à Vintimille, ils se retrouvent pris au piège face à des frontières qui se ferment et des traques policières qui se durcissent.

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