Face aux politiciens du patronat : les travailleurs ne doivent pas rester sans voix24/08/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/08/p12_Nathalie_Air_France_2015_C_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C459%2C4896%2C3213_crop_detail.jpg

Leur société

Face aux politiciens du patronat : les travailleurs ne doivent pas rester sans voix

Chaque jour, un nouveau politicien vient déclarer qu’il est l’homme providentiel, celui dont l’arrivée à l’Élysée changerait tout. Mais comment les croire, alors qu’on les a déjà vus à l’ouvrage et que, de gouvernement en gouvernement, ils ont tous servi les intérêts exclusifs du grand patronat ?

Illustration - les travailleurs ne doivent pas rester sans voix

Quelles que soient les promesses faites, les politiques ont été identiques. D’alternance en alternance, ce furent des coups pour les travailleurs, des cadeaux pour les actionnaires. Alors, pour de nombreux travailleurs, les gouvernements apparaissent désormais pour ce qu’ils sont : le comité de gestion des affaires de la bourgeoisie. Et l’étiquette Parti socialiste ne change rien à la chose. Quatre ans de gouvernement Hollande viennent de le démontrer amplement à ceux que Mitterrand et Jospin n’avaient pas convaincus en leurs vertes années.

Dans ces conditions, tout en protestant dans la rue et les entreprises lorsque cela est possible, bien des travailleurs jusque-là électeurs de gauche se demandent quoi faire à l’élection présidentielle de 2017.

Ceux-là ne se laissent pas prendre aux discours de Le Pen, sachant parfaitement qu’elle et son parti sont des ennemis jurés des travailleurs. Les déclarations haineuses des Le Pen à l’encontre des travailleurs en lutte, depuis ceux d’Air France jusqu’aux manifestants contre la loi El Khomri, le démontrent.

Les travailleurs électeurs du PS et vaccinés par Hollande voient bien que tous les anciens ministres socialistes, Hamon, Montebourg, Mélenchon et les autres, viennent leur resservir l’éternel boniment. Comment pourraient-ils encore voter pour eux ? Ceux dont les suffrages se portaient sur les candidats du PCF en sont réduits à attendre que la direction de leur parti sache à qui se vendre. Alors, parmi les électeurs de gauche, beaucoup parlent d’exprimer leur rejet, tout à la fois des politiques suivies et des politiciens menteurs, en s’abstenant.

Mais qui ne dit mot consent. L’abstention d’un travailleur révolté ne dit rien de plus que celle d’un travailleur sans conscience, ou d’un pêcheur à la ligne, c’est-à-dire en fait rien du tout. En revanche, le vote pour Nathalie Arthaud manifestera de la façon la plus claire la conscience, la révolte et la combativité qui existent dans le monde du travail. Sa campagne et le vote sur son nom montreront qu’il y a des travailleurs qui n’ont confiance qu’en leur classe et que c’est précisément au nom de la classe ouvrière qu’ils rejettent les politiciens au service du grand patronat.

À ceux qui disent qu’un vote pour Nathalie Arthaud ne se verra pas, on peut rappeler le printemps dernier. Entre des dizaines de milliers de travailleurs en lutte, dans la rue, ou des millions qui injurient Hollande, chez eux, seuls devant leur poste de télévision, qui a été le plus vu, qui a remonté le moral des autres, qui a montré le chemin ?

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