Stalaven -- (Côtes-d'Armor) : Fermetures suivies de licenciements ?01/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2270.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Stalaven -- (Côtes-d'Armor) : Fermetures suivies de licenciements ?

C'est par la presse que les employés des usines Stalaven (charcuteries, plats cuisinés et salades) ont appris, la semaine dernière, que les sites de Saint-Brieuc (78 salariés) et Saint-Agathon, près de Guingamp (39 salariés) allaient être fermés afin de regrouper l'ensemble de la production vers la plus grosse unité située à Yffiniac, près de Saint-Brieuc (plus de 500 personnes). En vue d' « une meilleure efficacité, sur un site qui nous offre une solidité et une compétitivité renouvelées », selon la direction.

Si la vétusté de l'usine de Saint-Brieuc est unanimement reconnue, il n'en va pas de même de celle de Guingamp -- ultra moderne -- et inaugurée en grande pompe en 2007. Spécialisée dans la fabrication de salades, elle devait créer une centaine d'emplois. Ces ambitions ont été largement revues à la baisse, d'autant que la majorité des employés venaient de... Yffiniac. Le retour n'est pas sans poser des problèmes pour tous ceux qui s'étaient installés près de cette nouvelle structure.

Mais le patron n'en a cure. Pire même puisqu'il veut soumettre le maintien de l'effectif à un « accord d'entreprise sur le temps de travail », à savoir, entre autres, travailler les samedis et dimanches entre mai et septembre, période d'intense activité, accentuant ainsi la flexibilité. En cas de refus des syndicats, qui dénoncent à juste titre « le chantage à l'emploi », 26 travailleurs risqueraient de rester sur le carreau.

« Cela se fera sans aucun licenciement » a osé pourtant déclarer le directeur d'Euralis, le groupe qui a mis récemment la main sur Stalaven et qui détient 98 % des actions, alors qu'il va fermer deux de ses usines à Roye, dans la Somme et Château-Renard, dans le Loiret, entraînant le licenciement d'une centaine de salariés.

Ce groupe, qui se vante d'être une coopérative de plus de 5 000 salariés, pourrait bien dresser l'ensemble du personnel contre ce plan de casse de l'emploi. C'est tout ce qu'il mériterait.

Partager