Faillite de Petroplus : Escroquerie raffinée01/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2270.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Faillite de Petroplus : Escroquerie raffinée

La raffinerie de Petit-Couronne, près de Rouen, appartenant au groupe Petroplus et employant 550 salariés, a été placée mercredi 25 janvier en redressement judiciaire, le groupe suisse Petroplus annonçant parallèlement sa prochaine mise en faillite. Outre cette raffinerie, le groupe veut se débarrasser des quatre autres sites qu'il possède en Europe.

Le groupe pétrolier est suspecté d'avoir organisé sa propre chute, en vidant ses comptes d'une centaine de millions d'euros juste avant les annonces. D'ailleurs, l'administrateur judiciaire a alerté le tribunal de commerce pour des irrégularités dans les comptes, et la justice vient d'ouvrir une enquête pour faillite frauduleuse.

Derrière Petroplus, créé en 1993, il y a le fonds d'investissement américain Carlyle, qui détient le groupe pétrolier à 57 %. Le chiffre d'affaires de Carlyle reste secret. D'après les estimations, il détiendrait 52 milliards d'euros d'actifs et 20 milliards de biens immobiliers. Il n'est pas coté en Bourse et n'est tenu de communiquer ni le nom des associés et des actionnaires, ni ses résultats financiers. Il a longtemps été dirigé par Frank Carlucci, ancien directeur adjoint de la CIA et ancien secrétaire américain à la Défense, puis maintenant par Louis Gerstner, ancien patron d'IBM.

Carlyle est connu pour choisir comme dirigeants des personnalités censées rassurer et attirer de nouveaux investisseurs. Ainsi, on y trouve ou on y trouvait l'ancien président américain Georges Bush, l'oligarque russe Mikhail Khodorkovski, le financier Georges Soros, un fonds de pension de General Motors, ou encore Olivier Sarkozy, demi-frère du président français, qui co-dirige depuis 2008 l'activité financière du groupe.

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