n°2314 du 07/12/2012

L’éditorial

ArcelorMittal : Un gouvernement à plat ventre devant le patronat

Le gouvernement Hollande-Ayrault s'est une fois de plus piteusement aplati devant Mittal : il renonce à la nationalisation, même provisoire, et à chercher un nouveau repreneur. Les hauts-fourneaux de Florange, à l'arrêt depuis un an et demi, ne redémarreront pas. Quand on y regarde de plus près, l'emploi des 629 salariés n'est pas garanti, puisque ce prétendu accord parle de reclassement à l'échelle du groupe. Cela peut se traduire par des propositions d'aller travailler à l'autre bout de la France, et même au-delà, ce qui revient au bout du compte à un licenciement.

Hollande-Ayrault essayent de rassurer l'opinion en invoquant les « engagements » de Mittal, alors que les mêmes nous disaient, quelques jours plus tôt, que Mittal n'en avait jamais tenu aucun. Pourquoi les tiendrait-il davantage cette fois-ci ? Mittal, comme d'autres grands patrons, a fait des promesses qui n'engagent que ceux qui y croient. Tout comme les dirigeants de PSA, qui répétaient que les plans de suppression d'emplois révélés il y a plus d'un an par la CGT n'étaient pas d'actualité. Pour ces gens-là, gouverner ou exploiter, c'est mentir. C'est, disent-ils, une attitude vertueuse, puisque ce serait pour le bien de toute la collectivité. Façon d'essayer de nous faire croire que nous serions tous dans le même bateau. Et même si c'était le cas, sur ce bateau, il y a ceux qui rament et ceux qui se prélassent sur le pont !

n°2314

07/12/2012