En réprimant la fraction la plus avancée du prolétariat à Petrograd, le gouvernement provisoire désormais dirigé par Kerenski et où dominaient les ministres bourgeois du Parti cadet avait mécaniquement renforcé les forces opposées à la révolution et à son propre pouvoir. Connaissant parfaitement le déroulement de la Révolution française et son issue, l’arrivée au pouvoir du général Bonaparte par un coup d’État, les dirigeants du Parti bolchevique ne manquèrent pas de faire le parallèle. Dans l’ascension de Kerenski et de son chef d’état-major, Kornilov, ils voyaient se profiler ce danger du bonapartisme. Lénine s’en explique à la fin juillet 1917 (le 11 août, selon notre calendrier) :