La journée du 15 juin : FO et la réforme des retraites18/06/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/06/une2185.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La journée du 15 juin : FO et la réforme des retraites

Mardi 15 juin, la confédération FO organisait, sans les autres centrales syndicales qui avaient appelé à manifester dans tout le pays le 27 mai, une manifestation centrale à Paris contre la réforme des retraites.

Des milliers de manifestants, portant des banderoles de fédérations départementales, sont partis de la place de la République, affichant leur opposition au projet gouvernemental. Des slogans comme « Oui à la répartition, non aux fonds de pension », « 40 ans, c'est déjà trop, 37 années et demie, ça suffit », ou « Retrait du plan Sarko-Fillon », voire « Sarko-Chérèque » s'élevaient dans les rangs des manifestants, ce dernier insistant sur le désaccord de la centrale, en particulier, avec la direction de la CFDT.

Dans une interview au Parisien, le dirigeant de FO, Jean-Claude Mailly, affirmait que la centrale, à juste titre, refusait « un report de l'âge de la retraite à 60 ans, un allongement de la durée de cotisation, et la remise en cause du Code des pensions des fonctionnaires », justifiant sa tactique du cavalier seul par un refus de « participer à un marché de dupes ».

Il est vrai que les dirigeants syndicaux semblent depuis des mois fort occupés à... attendre des rendez-vous de négociation à Matignon, qui leur sont d'ailleurs octroyés du bout des lèvres par des ministres arrogants. Mais de son côté, la direction de Force Ouvrière - qui se dit d'accord pour une augmentation de la CSG qui toucherait aussi les travailleurs - semble plus préoccupée de défendre une image face à la « concurrence » syndicale que de tout mettre en oeuvre pour que se construise une véritable riposte du monde du travail, rejetant toute « réforme » qui amputerait encore le niveau de vie des travailleurs.

Car « l'unité d'action nécessaire », à laquelle Jean-Claude Mailly fait référence, aurait pu commencer à se construire à partir des grandes manifestations de janvier et mars 2009 dont il pense qu'elles « ont fini par épuiser les salariés ». C'est l'absence de suite, c'est une évidente mauvaise volonté, bien partagée par tous les chefs syndicaux, à organiser la réponse rapide, déterminée, massive, nécessaire pour faire reculer le gouvernement et le patronat, c'est cela qui « épuise » les salariés et l'ensemble du monde du travail.

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