Dans les entreprises

Sanofi – Aramon : “Pas touche à nos revenus !”

Les travailleurs de Sanofi du centre d’Aramon, dans le Gard, étaient en grève mardi 20 septembre. Ce site de près de 900 salariés est spécialisé en production chimique et biotechnologie pour les usines pharmaceutiques de Sanofi.

Les raisons de cette grève, ce sont des négociations qui se tiennent au niveau national sur un « accord de méthode » suite à un projet de fusions juridiques des sociétés du groupe Sanofi.

C’est en effet une belle occasion pour la direction de tirer les statuts de tous les salariés des différentes sociétés vers le bas et de toucher encore plus de crédits impôts recherche. La direction a bien dit qu’elle souhaitait un groupe attractif pour fidéliser les salariés, « mais nous devons aussi être attractif pour les actionnaires », s’est-elle empressée d’ajouter.

Dénoncé par plusieurs syndicats au niveau du groupe, cet accord de méthode, sous prétexte d’harmonisation, consiste donc en un catalogue de remises en cause dans les différentes sociétés, des accords sur le temps de travail, les congés, les salaires. Cela peut concerner pour certains le temps partiel familial, qui permet de ne toucher que 90 % du salaire en contrepartie de la possibilité de prendre toutes les vacances scolaires ; pour d’autres, les congés supplémentaires des postés, qui bénéficient jusqu’à trois semaines supplémentaires de congés payés selon l’âge et l’ancienneté, ou le versement de primes d’astreintes ou encore le maintien de primes de poste en cas de maladie.

Pour s’y opposer, le syndicat CGT, soutenu par l’union locale CGT de Beaucaire, avait appelé à la grève du 20 septembre. Les salariés revendiquent que le meilleur s’applique pour tous ! Les travailleurs du site d’Aramon demandaient la garantie du maintien de leurs statuts et disaient « Pas touche à nos revenus, nos conditions de travail et de vie, pas touche à nos emplois ! »

Ils réclament aussi l’embauche des contrats précaires et devaient être en grève le 29 septembre pour revendiquer des augmentations de salaire de Sanofi, qui est riche à milliards.

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