Leur société

Nos lecteurs écrivent : Quelle abondance ?

Quelle abondance ?

Chers camarades,

Je suis bénévole au Secours populaire français (SPF) de Nancy depuis 2015. Des retraités, des étudiants, des demandeurs d’asile, des familles à petits revenus viennent y chercher une fois par mois un colis alimentaire. Cela représente environ 1 200 familles sur l’agglomération.

Le SPF, comme quelques autres associations, bénéficie du FEAD (Fonds européen d’aide aux plus démunis) sous forme d’aide alimentaire. Mais, comme d’habitude à la rentrée, les réserves sont vides et nous n’avons quasiment rien à distribuer. Le FEAD tarde à nous livrer. Les familles repartent avec des sacs presque vides, pas de quoi tenir un mois, même si, en général, elles sont inscrites à plusieurs associations en même temps pour essayer de tenir.

Pour ces personnes qui vivent dans la précarité, elles sont dix millions en France, il n’y a jamais eu « d’abondance » ni « d’insouciance ». Et il faudrait encore qu’elles fassent des « sacrifices » ? Quand on discute avec elles, on se rend compte qu’elles sont désespérées, car le pire reste à venir si l’on en croit Macron.

On voit bien que cette société capitaliste est pourrie et qu’il faudra lutter pour restaurer les salaires et le pouvoir d’achat. Mais je pense qu’il faudra surtout la refonder de fond en comble pour redonner à tous ces gens les moyens de vivre heureux dans la dignité.

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