Cité scolaire Jean-Renoir Bondy : unis contre les coups bas28/09/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/09/P5-3_Cite_Jean_Renoir_Bondy_C_LO.jpg.420x236_q85_box-60%2C0%2C540%2C270_crop_detail.jpg

Leur société

Cité scolaire Jean-Renoir Bondy : unis contre les coups bas

Profitant de l’été, le rectorat a fait augmenter dans beaucoup de lycées les effectifs des classes technologiques de STMG. Les élèves de ces classes ont pourtant particulièrement besoin d’attention et d’encadrement.

Illustration - unis  contre les coups bas

Le prétexte ? Un prétendu afflux inattendu dans cette filière. Il est vrai que l’Éducation nationale n’anticipe plus rien et se laisse surprendre facilement. Et comme il n’existe plus aucune marge de manœuvre pour surmonter les imprévus, sa seule solution est d’entasser un peu plus les élèves.

Au lycée Jean-Renoir de Bondy, les enseignants n’ont pas accepté de voir les classes passer de 24 à 30 élèves. Ils savent bien que, sans réaction de leur part, ce sera 35 l’an prochain. D’autant plus que, cette limite à 24, ils ont déjà plusieurs fois été contraints de la défendre !

Dès la rentrée, deux journées de grève ont permis d’organiser une réunion destinée à informer les parents d’élèves. Ceux-ci ont souhaité s’associer à la protestation en n’envoyant pas leurs enfants en cours. Le mardi suivant, un tiers des élèves manquaient à l’appel ! Le succès de cette journée blanche a encouragé 75 % des enseignants à refaire grève et à aller faire du bruit devant le rectorat.

Autant le ministère est avare en moyens et heures d’enseignement, autant l’administration du rectorat brille par son bureaucratisme. Sa seule réponse a été de faire remplir un formulaire de prise de contact. En guise d’adresse mail, les manifestants ont écrit « On est en bas ! »

Il aura fallu une nouvelle journée de grève et un voyage au rectorat pour obtenir finalement un refus. Dans son étrange langage, cela s’appelle un arbitrage négatif.

Les grévistes, doutant de leur capacité à continuer, renoncent à obtenir la cinquième classe qui maintiendrait pour cette année les effectifs à 24. Mais ils sont fiers d’avoir réussi à se mobiliser avec force et unité, d’avoir résisté et posé des jalons pour la suite, avant de manifester ensemble dans le cortège interprofessionnel du 29 septembre. Ils sont fiers aussi d’avoir suscité des discussions dans bien d’autres établissements où les STMG sont déjà à 35 depuis longtemps. Ils savent que la question des effectifs croissants ne se réglera vraiment que quand la colère fera tache d’huile.

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