Hôtel Golden Tulip Marseille : c’est la grève06/07/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/07/P10-3_les_grevistes_devant_lentree_du_Golden_tulip_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C74%2C800%2C523_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôtel Golden Tulip Marseille : c’est la grève

Les salariés de l’hôtel Golden Tulip, dans le 8e arrondissement de Marseille, entament leur septième semaine de grève.

Illustration - c’est la grève

Des femmes de chambre aux cuisiniers, 34 des 70 travailleurs sont toujours en grève et l’établissement est quasiment à l’arrêt.

Les grévistes, pratiquement tous syndiqués à la CGT, tiennent bon, et discutent chaque jour du mouvement. Ils réclament une augmentation de salaire de 300 euros, la revalorisation de leur prime d’ancienneté, la généralisation de la prime de nuit. S’y ajoutent le paiement et la prise des 25 jours de congés d’affilée pour les ultra-marins, afin qu’ils puissent profiter de leur famille, ce que la direction refuse pour la troisième année consécutive.

Les femmes de chambre subissent la pression de la direction : « Quand, en moyenne, on doit faire douze chambres durant un service, on peut nous en donner jusqu’à vingt, et ce n’est pas payé plus cher. »

Le 28 juin, les grévistes avaient envahi le second hôtel du groupe, dans le quartier de la Joliette, et la direction avait fait appel à un huissier, puis aux forces de l’ordre, pour les faire évacuer.

Jusqu’à ce jour, les directions de Marseille et de Paris refusent toute forme de négociation sur l’ensemble des revendications. Ce qui est certain, c’est que le Louvre Hotels Group (Kyriad, Campanile, Première Classe), auquel appartient Golden Tulip, lui-même propriété du groupe chinois Jingjiang, a réalisé en 2020 plusieurs centaines de millions d’euros de profits : de quoi augmenter les salaires et permettre de travailler dans des conditions correctes.

Mardi 5 juillet au matin, les salariés se sont rendus à une soixantaine au Comité régional du tourisme PACA pour faire entendre à nouveau leur colère, seul moyen de défendre leur pouvoir d’achat et obtenir des conditions de travail acceptables.

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