États-Unis : nouveau crime raciste de la police06/07/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/07/2814.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : nouveau crime raciste de la police

Dans l’Ohio, à Akron, la police a tué un homme noir le 27 juin. Immédiatement, des manifestants ont protesté devant le commissariat pour demander que les policiers meurtriers soient mis en accusation.

Au volant de sa voiture, Jayland Walker, 25 ans, ne s’est pas arrêté lors d’un contrôle nocturne de police. Après avoir essayé de semer les véhicules qui le pourchassaient, il est sorti de sa voiture pour s’enfuir. Il n’en a pas eu le temps : huit des treize policiers présents ont déchargé leurs armes à feu sur lui. Quand les secours sont arrivés, le mourant avait les mains menottées dans le dos. Le médecin légiste a eu du mal à établir le nombre exact d’impacts sur le cadavre de Walker : au moins soixante !

Les policiers ont déclaré avoir entendu un coup de feu lors de la poursuite en voiture, et ont prétendu que leur victime se retournait pour les menacer lorsqu’ils ont fait feu. Pourtant aucune arme n’a été retrouvée près de lui.

Pour l’instant les policiers ne sont pas mis en examen. Ils sont suspendus, tout en touchant leur salaire. Ce qui, ajouté aux vidéos accablantes diffusées le 3 juillet, a provoqué de nouvelles manifestations. Le maire d’Akron a annulé les festivités du 4 juillet, jour de fête nationale, tout en instaurant un couvre-feu.

Le syndicat local des policiers a défendu ses membres en déclarant : « La décision d’utiliser la force létale, ainsi que le nombre de coups de feu tirés est cohérent avec la doctrine d’usage de la force et l’entraînement prodigué dans les écoles de police. »

La police, gardienne de l’ordre social, est dressée à considérer les Noirs et les pauvres en général comme des ennemis, et à agir en conséquence. Dans un quartier aisé, jamais le contrôle routier d’un automobiliste blanc ne se termine ainsi en massacre.

L’insécurité aux États-Unis ne provient pas seulement d’individus qui tirent dans une foule, comme à l’école d’Uvalde en mai ou lors de la fête nationale du 4 juillet à Chicago, mais aussi de l’appareil d’État policier, dont les préjugés racistes et sociaux sont confortés par les autorités.

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