General Electric – Belfort : recul partiel de la direction06/07/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/07/2814.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

General Electric – Belfort : recul partiel de la direction

Vendredi 24 juin, plusieurs dizaines d’ouvriers du secteur de General Electric Steam Power, qui sont 460 à fabriquer des turbines et alternateurs en particulier pour le nucléaire, se sont mis en grève.

Ils venaient d’apprendre que des primes de 5 000 à 7 000 euros avaient été distribuées à plusieurs centaines de cadres de tous les secteurs de Steam Power, selon le « pouvoir discrétionnaire » du conseil d’administration. Mais, quand les ouvriers et techniciens des ateliers ont revendiqué d’avoir eux aussi une augmentation de prime, la direction a répondu par la négative, sous prétexte que les objectifs n’auraient pas été atteints.

Cette réponse a été ressentie comme une provocation. Les bureaux de la direction ont été envahis par une centaine de travailleurs en colère, qui ont décidé de bloquer l’entrée principale de la Découverte.

Lundi matin, suite à la médiation du préfet, la direction a ouvert des négociations en proposant 150 euros d’augmentation de la prime. Reçue comme une insulte, cette proposition a été rejetée et les travailleurs ont alors décidé de se mobiliser devant toutes les entrées du site.

La CGT et les grévistes revendiquaient une augmentation de 5 000 euros de la prime, au niveau de celle des cadres, l’embauche des intérimaires, et l’ajout d’autres primes à chaque sortie de turbine. Pour faire face à l’inflation galopante, l’augmentation générale des salaires était également abordée.

Quant à la direction, prétextant un blocage du site, elle a assigné deux délégués CGT au tribunal, ce qui n’a pas empêché la poursuite de la grève.

Jeudi 30 juin, les discussions avec la direction ont finalement repris et abouti à un accord. La direction a accordé à tous les ouvriers du secteur, embauchés et intérimaires, une augmentation de 500 euros de la prime, ainsi que l’abandon des poursuites au tribunal en échange du déblocage total du site. Quant à la promesse d’embaucher 50 intérimaires d’ici juin 2023, elle la conditionne à ce que permettra la situation économique et promet de discuter de l’attribution d’autres primes.

La direction n’a pas vraiment reculé, mais les travailleurs ont le sentiment de s’être fait respecter.

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