Leur société

Prime d’activité : une revalorisation en trompe-l’œil

Avant le second tour des législatives, le gouvernement avait annoncé que la prime d’activité devrait être revalorisée de 4 % en juillet, tout comme les pensions et les minima sociaux. Il voulait faire croire à sa volonté de soutenir les salaires les plus bas.

La prime d’activité, inventée en 2016 par le gouvernement Hollande, est perçue actuellement par 4,6 millions de travailleurs, selon des critères complexes et selon leur situation familiale. Salariés, indépendants, apprentis ou étudiant avec un travail, ils ont comme point commun d’être des travailleurs pauvres. Pour tous, ce complément de revenu est indispensable pour ne pas couler. Pour une personne seule qui travaille pour 800 euros par mois, percevoir une prime d’activité de 215 euros est une condition pour réussir à se loger, se nourrir...

Avec la hausse des prix, encore plus de familles populaires n’arrivent plus à payer les dépenses de première nécessité. Le gouvernement essaye, au moyen de cette prime d’augmenter le revenu des travailleurs les plus modestes sans faire porter le poids d’une hausse de salaire sur les entreprises. Il avait déjà eu recours à cette méthode à la suite de la mobilisation des gilets jaunes.

Ce sont en effet les impôts qui financent la prime d’activité. Autrement dit, les travailleurs eux-mêmes.

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