Secret fiscal : cachotteries du capital22/06/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/06/2812.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Secret fiscal : cachotteries du capital

Retombée des résultats des législatives, la France Insoumise et le RN revendiquent tous deux la présidence de la commission des finances de l’Assemblée.

Cette présidence revient en effet traditionnellement au groupe d’opposition le plus important.

Ces batailles, qui n’émeuvent guère au-delà de l’hémicycle, ont suscité ce commentaire inquiet d’un ancien président de la commission, le LR Gilles Carrez, au sujet du secret fiscal : « Le président peut se faire communiquer à tout moment les dossiers fiscaux d’entreprises ou de particuliers. C’est une très lourde responsabilité. Bien entendu, il ne doit en aucun cas en faire état publiquement, pour protéger le secret fiscal, qui est une base de notre fonctionnement démocratique ».

La base de la démocratie résiderait donc dans l’opacité fiscale promise aux entreprises et à des particuliers fortunés. Pour les travailleurs, ce secret fiscal n’existe pas : le montant de l’impôt sur le revenu est connu de tous, à commencer par leur patron, puisqu’il est désormais prélevé à la source et figure sur la fiche de paie.

Pour les partis bourgeois, la « base » de la démocratie est de garder le secret sur les affaires du grand patronat. Pour les travailleurs organisés, lever le voile sur le secret fiscal en particulier et le secret des affaires en général, serait la « base » d’un pouvoir au service de la population.

Partager