Médico-social – Marseille : travailleurs en colère23/03/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/03/2799.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Médico-social – Marseille : travailleurs en colère

Les salariés du secteur médico-social ont manifesté à Marseille mardi 15 février.

Le motif de leur colère est le projet de fusion de différentes conventions collectives en une convention unique qui, évidemment, sera moins avantageuse. Mais ce n’est que la goutte d’eau de trop après des années de reculs successifs.

Les centres médico-sociaux dépendent en majorité d’associations privées à but non lucratif dont le financement provient de l’État, des collectivités locales et de la Sécurité sociale. Les tâches d’un éducateur sont très diverses : ce peut être suivre des enfants ou adultes en situation de handicap dans des instituts médico-éducatifs (IME), encadrer des enfants placés en foyer dans le cadre de la protection judiciaire ou encore aider de jeunes migrants isolés.

Alors que la société craque de toutes parts et que les jeunes et moins jeunes en difficulté affluent, les éducateurs sur le terrain sont en nombre insuffisant, dévolus à des tâches de plus en plus variées. Ils sont aussi contraints de remplir des objectifs administratifs et d’obéir aux injonctions de l’Agence régionale de santé (ARS), comme par exemple celle de découper leurs activités en tronçons pour les quantifier, ou encore de remplir des cases et des questionnaires. L’isolement de chacun pèse, alors que ces métiers ne peuvent s’exercer qu’en équipe pluridisciplinaire. Dans un IME où, il y a quelques années, il y avait un psychiatre à temps plein, ce médecin n’est désormais embauché que quelques heures par semaine, et tout juste le temps de renouveler des ordonnances.

Quant aux 183 euros promis au nom du Ségur de la Santé, ils ne sont toujours pas versés et ne concerneront pas l’ensemble des salariés. Il faudrait bien plus que cela pour arriver à des salaires corrects et pour rendre plus attractifs ces métiers indispensables. Aujourd’hui, ils subissent une véritable hémorragie ; tout comme à l’hôpital, certains collègues craquent et préfèrent démissionner. Ceux qui ne veulent pas partir et ont choisi de se battre ont raison !

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