À Toulouse

Le mécontentement est grand et, le 15 mars, à l’appel de la CGT et de la CFDT, des débrayages ont eu lieu sur les différents sites à Toulouse. Près de 800 travailleurs ont tenu à dire que ça n’allait pas.

À Airbus Opérations, dès 6 h 30 du matin, des travailleurs de la peinture, de la chaîne A330 se sont retrouvés au bâtiment Gramont 1 puis sont allés au bâtiment Gramont 2, rejoints par ceux du C40, le déchargement du Beluga. Au retour à Gramont 1, ceux de la chaîne A350 et du Delivery arrivaient, et tous ensemble les grévistes se sont dirigés vers le bâtiment de la direction à Saint-Martin, en passant par les chaînes A350 et A320. Là, des ouvriers de l’usine Saint-Éloi les attendaient. Ils se sont retrouvés à plus de 150, malgré les pressions d’une partie de la maîtrise et même de certains syndicalistes. Sur le parcours et pendant le rassemblement, les discussions portaient sur la hausse des prix et ce qui a été perdu depuis plus de deux ans : il est temps d’y mettre un coup d’arrêt, voire plus si le nombre de grévistes est suffisamment important… Certains ont tenu à prolonger le mouvement et sont allés sur le rond-point La Crabe pour manifester.

Et si, dans les équipes de soirée, seuls les peintres étaient au rendez-vous, malgré leur petit nombre (50) ils ont tenu à faire partie du mouvement.

La plupart de ceux qui ont fait grève en sortent avec la fierté d’avoir relevé la tête et le sentiment général qu’il faudra revenir plus nombreux. Même s’ils n’ont concerné qu’un petit nombre de travailleurs par rapport à la taille d’Airbus, ces débrayages pour les salaires sont un avertissement pour les actionnaires et la direction à leur service.