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Dans les entreprises
Stellantis : Carlos Tavares, roi de l’esbrouffe
Le 23 février, Carlos Tavares, le PDG de Stellantis (ex PSA) annonçait en grande pompe l’attribution d’une prime d’intéressement de 4 000 euros pour les salariés des usines en France.
Un moyen de se faire une bonne publicité pour pas cher, vu que la réalité s’est révélée largement en dessous de l’annonce.
Les patrons, depuis des années, utilisent les primes d’intéressement pour faire diversion et éviter de céder des augmentations de salaire. En même temps, tous les salariés savent que ces primes, quel que soit leur montant, comportent bien des feintes. Ils savent aussi que personne ne touche le montant des primes annoncées par le PDG dans les médias. Cette année n’a pas dérogé à la règle.
Le patron, bien entendu, parlait en brut et non en net. Ainsi, des 4 000 euros annoncés, il faut soustraire la CSG et la CRDS. On tombe à 3610 euros net. Mais c’est pour 100 % de présence, c’est-à-dire pour un salarié qui n’aurait jamais été malade, jamais absent. Avec la pandémie, autant dire que personne ne rentre dans les critères.
C’est ainsi que le 14 mars dernier, les salariés du groupe ont pu avoir confirmation de ce dont ils se doutaient : la prime tournait bien en dessous des 3610 euros.
Carlos Tavares s’est moins étendu sur son salaire, qui a fait un bond à 52 000 euros…. par jour, samedis et dimanches compris.
Alors que Stellantis a fait 13,4 milliards d’euros de bénéfice en 2021, on imagine ce que les actionnaires comme les familles Peugeot et Agnelli doivent se mettre dans la poche. De quoi financer des augmentations de salaire de plusieurs centaines d’euros.