Leur société

Le candidat Macron : nouvelle campagne et vieilles idées

Jeudi 17 mars, Macron a présenté son programme électoral dans un discours fleuve. Sans surprise, c’est un catalogue de mesures en tout genre.

Il y en avait vraiment pour tous les goûts : pour l’écologie, des promesses sur la plantation de millions d’arbres ; pour ses électeurs qui se sentent de gauche, la promesse de lutter contre les déserts médicaux et, encore plus fort, la promesse d’embaucher 50 000 soignants. De la part de celui qui a continué les fermetures de lits d’hôpitaux durant l’épidémie de Covid et laissé le personnel des hôpitaux dans une situation catastrophique, il fallait oser.

À la droite, voire à l’extrême droite, il promet de doubler la réserve militaire, avec des aides pour les étudiants qui s’engageraient, il a entonné l’éternel refrain sur la souveraineté et affirmé que les enseignants devraient travailler plus pour gagner plus, avec des rémunérations au mérite.

Mais au patronat, Macron doit faire des promesses sérieuses. Parmi ses mesures phares, on trouve surtout l’allongement de l’âge de la retraite à 65 ans. Ceux qui ont un emploi doivent déjà consacrer 42 ans de leur vie à leur patron, et ça ne serait pas suffisant ? Alors que des millions de travailleurs sont déjà privés d’un emploi et doivent survivre avec de maigres allocations, lorsqu’ils y ont droit, les autres devraient subir toujours plus longtemps les cadences infernales, le mépris des chefs, le sous-effectif permanent ? En 2019, quand Macron avait essayé de faire passer une attaque sur les retraites, il s’était heurté à une mobilisation importante. Alors, si le projet ressort, les travailleurs savent quelle est la bonne voie pour s’y opposer.

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