Hôtel Park Hyatt Vendôme – Paris : il faut 20% d’augmentation !23/03/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/03/2799.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôtel Park Hyatt Vendôme – Paris : il faut 20% d’augmentation !

Mardi 15 mars les femmes de chambre de l’équipe de jour de l’hôtel de luxe Park-Hyatt Vendôme, à Paris, ont fait grève pour réclamer 20 % d’augmentation des salaires.

L’hôtel ayant refusé de les intégrer dans ses effectifs, elles sont employées par la société sous-traitante STN, qui compte au total 5 000 salariés.

Pendant le confinement, en chômage partiel, elles avaient perdu 16 % du salaire net, les tickets restaurant, la carte Navigo, soit de 300 à 500 euros par mois. De plus, le patron de STN, sans respecter les accords d’entreprise, avait supprimé la prime de fin d’année en 2020 et 2021. Les salariés l’ont d’ailleurs attaqué à ce sujet.

Lors des dernières négociations, la proposition des dirigeants de STN a été d’augmenter les salaires de 0,5 %, alors qu’ils viennent de renégocier une augmentation de 5 % de leur contrat avec l’hôtel. Depuis 2017, les salaires n’ont pas bougé, cette annonce de 0,5 % a donc suscité l’indignation, et une grève surprise a été décidée dès le redémarrage de l’activité.

Toute l’équipe est donc descendue pour un débrayage de deux heures qui a finalement continué toute la journée, provoquant aussitôt la panique de la direction. Tous ses services étaient mobilisés et même les deux fils des patrons de STN (l’un directeur financier, l’autre inspecteur d’exploitation) ont été réquisitionnés pour faire les lits.

L’après-midi, les patrons de STN sont arrivés, et là, tout y est passé pour faire pleurer sur leur sort : des conséquences du Covid – crise d’après eux très bien gérée par Macron – à la guerre en Ukraine ! Ils ont prétendu ne pas pouvoir donner de réponse aux revendications avant deux semaines mais se sont engagés à payer la journée de grève. Les femmes de chambre, à juste titre méfiantes, ont prévu de se réunir en semaine pour envisager la suite du mouvement. Les directions du palace et de STN craignent d’avoir à faire avec la détermination de ces femmes. Le souvenir de la grève de 87 jours qu’elles ont menée en 2018 est encore dans toutes les mémoires.

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