Nantes : intermittents et précaires de la culture mobilisés17/03/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/03/P7-3_Nantes_theatre_graslin_occupation131621_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C70%2C800%2C520_crop_detail.jpg

Leur société

Nantes : intermittents et précaires de la culture mobilisés

Illustration - intermittents et précaires de la culture mobilisés

Après avoir tenté une occupation des locaux de la Direction régionale de l’activité culturelle (DRAC) des Pays de la Loire le 4 mars, et alors que le 10 mars les employés de celle-ci étaient renvoyés chez eux sur ordre du préfet, les professionnels du spectacle ont décidé en assemblée générale d’occuper le théâtre Graslin à Nantes.

Ils demandent le retrait pur et simple de la réforme du chômage, un plan massif de soutien à l’emploi pour les salariés de la culture, la réouverture immédiate des théâtres, cinémas et autres, la prolongation de l’année blanche pour les droits au chômage des intermittents… Ils proclament « l’État d’urgence sociale et culturelle ».

L’occupation se fait jour et nuit, tolérée par la mairie à direction socialiste, qui dit soutenir les revendications mais limite à 45 personnes le nombre d’occupants. Tous les jours à 13 heures, ceux-ci organisent une agora devant le théâtre. Cette assemblée ouverte à tous permet d’échanger et d’expliquer le sens de leur lutte.

Les travailleurs du spectacle mobilisés critiquent aussi le fait que les aides du gouvernement ne vont qu’aux grandes entreprises, alors qu’eux galèrent avec, pour certains, à peine 100 euros par semaine pour survivre. Déclarant vouloir « unifier dans cette lutte tous les précaires, les oubliés de cette crise », ils comptent bien installer l’occupation du théâtre dans la durée, jusqu’à satisfaction.

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