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- Lutte ouvrière n°2746
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Leur société
Fourmies : non au démantèlement de l’hôpital
Jeudi 13 mars, plus de deux cents personnes étaient rassemblées devant l’hôpital de Fourmies, dans le Nord, pour exiger que tous ses services restent ouverts.
Les syndicats des travailleurs hospitaliers, présents en nombre à la manifestation, avaient publié un courrier de l’Agence régionale de santé (ARS) évoquant un transfert du plateau de chirurgie vers une clinique privée d’une ville voisine. Les hospitaliers et la population craignent que le départ de la Chirurgie amène rapidement à celui des Urgences et de la maternité. Que resterait-il alors de l’hôpital de Fourmies ? Les femmes sur le point d’accoucher et une partie des malades seraient contraints d’aller jusqu’à Maubeuge, à 40 kilomètres de mauvaise route, surtout en hiver, voire plus loin encore. Cela ne concerne pas seulement les 14 000 habitants de la ville mais aussi des milliers d’autres familles alentour.
L’ARS ne daigne pas informer le public ni même les travailleurs de l’hôpital de ses intentions réelles. Mais les économies aux dépens des petites et moyennes structures hospitalières sont une constante, poursuivie de gouvernement en gouvernement. Ce ne sont pas les seules. Fourmies a vu disparaître son agence de la Banque de France, réduire au minimum les antennes de la Sécurité sociale et de la Caisse d’allocations familiales, restreindre les horaires d’ouverture de la gare SNCF. Le service du Trésor public est menacé. Il en va de même, ou pire encore, dans les petites villes du secteur. Et, bien entendu, chaque rentrée scolaire apporte son lot de fermetures de classes dans le primaire et de diminutions d’horaires dans le secondaire.
Ce n’est pas Internet qui remplacera les Urgences, les instituteurs et les quelques moyens que l’État a pu consacrer naguère aux conditions de vie des classes populaires.