La Poste – Paris : intérimaires licenciés après avoir servi19/05/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/05/2703.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Paris : intérimaires licenciés après avoir servi

Au bureau de poste de la rue des Pyrénées à Paris qui regroupe la distribution des 11e et 20e arrondissements, une pétition de la section CGT a fait connaître le licenciement de travailleurs en intérim.

Vingt-six facteurs se sont aussi rendus le 12 mai à la direction pour demander l’embauche en CDI des travailleurs en intérim qui le veulent. Ceux-ci avaient été recrutés en urgence début avril pour distribuer les journaux, lorsque les patrons de presse, notamment ceux du Figaro, du Parisien et des Échos, propriétés du Groupe Dassault et de Bernard Arnault, s’étaient plaints de la décision de La Poste de réduire à trois jours par semaine son service, et donc la distribution des abonnements.

Alors que les masques faisaient défaut quasiment partout, La Poste avait eu recours à cette solution. Pour un contrat de 21 heures par semaine, les travailleurs intérimaires ont reçu 731 euros par mois, alors que les postiers titulaires qui, à l’époque, travaillaient également 21 heures, étaient payés sur la base de 35 heures. Et voilà qu’après avoir touché une misère et risqué leur santé, ils sont mis dehors ! La Poste est ainsi une nouvelle fois à l’avant-garde des licenciements.

Dans le même temps, un nouveau régime entré en vigueur le 11 mai oblige les facteurs à travailler du lundi au vendredi et un samedi sur quatre, ce qui au bout du compte revient à venir au bureau plus souvent, en pleine crise sanitaire. La plupart perdent ainsi des jours de repos par rapport à leur cycle de travail antérieur.

L’inquiétude grandit car déjà, la charge de travail est lourde, et La Poste compte réintroduire la distribution de la publicité non-adressée, achevant de prouver que Covid ou pas Covid, seul comptent son chiffre d’affaires et ses contrats.

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