Auschwitz : génocides du passé et du présent29/01/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/01/2687.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Auschwitz : génocides du passé et du présent

Commémorant à Jérusalem les 75 ans de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz, Macron, Poutine, Mike Pence, représentant Trump, et Netanyahou, ont fait des discours émus devant les derniers survivants des camps de la mort. Entendre ces dirigeants des grandes puissances répéter « Plus jamais ça » et appeler au devoir de mémoire suscite le malaise pour ne pas dire le dégoût.

Benjamin Netanyahou a dénoncé « les tyrans de Téhéran » qui pourraient préparer « une nouvelle Shoah ». Avec d’autres mots, Mike Pence a dénoncé l’Iran « pourvoyeur d’antisémitisme » tandis que Macron a une nouvelle fois assimilé grossièrement l’antisionisme et l’antisémitisme. Mais qui sont les principaux responsables des massacres qui ensanglantent le monde d’aujourd’hui ? Qui sème la mort ? Qui divise les peuples ? Qui sème la haine et alimente la barbarie, préparant les génocides de demain ? Ce sont bien les dirigeants des grandes puissances.

Avec le soutien ouvert et sans faille des États-Unis et plus hypocrite de l’Europe, les dirigeants de l’État d’Israël oppriment les Palestiniens, les privent de territoire, de leurs droits fondamentaux, les enferment dans les ghettos que sont Gaza et les territoires morcelés de Cisjordanie. Les interventions directes ou indirectes des États-Unis, en Afghanistan, en Irak puis en Syrie, ont transformé le Moyen-Orient en chaos. Les interventions militaires impérialistes en Libye ont fait prospérer les milices islamistes dans tout le Sahel. La misère qu’engendre le pillage économique par les groupes capitalistes, tels qu’Areva, Total, Bolloré et Cie, sont le terreau sur lequel poussent, en Afrique ou en Asie, les milices prêtes à tous les massacres.

La France porte une lourde responsabilité dans l’un des derniers génocides en Afrique, celui des Tutsi du Rwanda en 1994. Les dirigeants français, Mitterrand, Chirac et Juppé, ont soutenu sans état d’âme le régime hutu d’Habyarimana, même après que le massacre eut commencé. Concernant ce génocide-là, il n’y a pas de devoir de mémoire mais une entrave permanente, au plus haut sommet de l’État, pour empêcher les responsabilités d’être établies.

La seule et unique façon d’empêcher de nouveaux génocides, et la plongée de la planète dans une nouvelle guerre mondiale, est de se préparer pour arracher le pouvoir aux capitalistes qui commandent derrière ­Trump, Macron et les autres.

Partager