Policiers : la retraite assurée ?11/12/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/12/2680.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Le 5 décembre et la suite

Policiers : la retraite assurée ?

La veille de la grève et de la manifestation du 5 décembre, le ministre de l’Intérieur Castaner a envoyé à tous les policiers une lettre pour les assurer qu’ils conserveront leurs droits à un départ anticipé.

Faut-il en déduire que dans les rangs de la police on se pose les mêmes questions sur la réforme annoncée que dans le reste de la population ? Certains policiers pourraient même être troublés par la démagogie donc font preuve les ministres quand ils osent prétendre qu’avec cette réforme le sort des retraités sera amélioré. « La réforme pourrait-elle apporter un résultat meilleur que mon actuel régime spécial ? », pourrait se demander le policier de base.

Les syndicalistes policiers, eux, justifient le maintien de leur régime spécial en arguant du danger de leur métier. En effet, vingt-cinq gendarmes et policiers sont morts en mission en 2018, sans compter les suicides. Le danger du métier est sans doute réel... tout comme celui qu’encourent bien des travailleurs, puisque pour l’ensemble des salariés on dénombre cinq cents morts par an, là encore sans tenir compte ni des maladies professionnelles ni des suicides.

L’équité et l’égalité sont chères au gouvernement quand il vante les supposés mérites de sa réforme. Ira-t-il jusqu’à conclure que tous les travailleurs devraient bénéficier des mêmes droits à la retraite que les policiers ?

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