Grèves : pour une direction démocratique des luttes11/12/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/12/P5_gare_Nantes_5_12_2019_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Le 5 décembre et la suite

Grèves : pour une direction démocratique des luttes

Tenir quotidiennement des assemblées générales est indispensable pour permettre aux grévistes de faire le point sur la mobilisation, de se forger collectivement une opinion, de conforter leur détermination, de décider la reconduction de la grève et des actions à mener. Cette démocratie à la base est une condition indispensable du renforcement du mouvement.

Illustration - pour une direction démocratique des luttes

Pour que cette démocratie soit complète et réelle, les assemblées de grévistes ne doivent pas seulement voter des décisions. Elles doivent aussi se donner les moyens de les mettre en œuvre. Pour cela, il est indispensable d’y élire des comités de grève, constitués de délégués qui s’engagent à organiser ce qui a été décidé par les assemblées des grévistes et à rendre des comptes sur leur action. Ces délégués doivent avoir la charge de résoudre tous les problèmes pratiques qui se posent lors d’une mobilisation : écrire les tracts, les tirer, organiser leur diffusion, proposer des actions à l’assemblée du lendemain, prévoir les conditions matérielles de la poursuite de la grève, etc.

Un tel comité, élu et révocable à tout moment, doit permettre aux travailleurs en grève de prendre en charge leur mouvement d’une façon démocratique, c’est-à-dire de le mettre sous le contrôle de tous. L’élection d’un comité de grève au niveau d’un atelier, d’une entreprise, ou même la mise en place d’un comité central de grève, pour un mouvement qui se généralise à l’échelle du pays, est une nécessité pour que celui-ci soit vraiment l’affaire de tous ceux qui se mobilisent.

Ce contrôle démocratique de leur propre mouvement est aussi d’ailleurs la garantie pour les travailleurs qu’ils n’en soient pas dépossédés par les bureaucraties syndicales, si celles-ci cherchent à y mettre fin sans se soucier de ce qu’en pensent les travailleurs mobilisés.

Dans la mobilisation actuelle, partout où des travailleurs pourront mettre en place des comités de grève, ils constitueront un gage pour l’avenir et la meilleure façon de préparer les combats qui seront nécessaires. Pour faire reculer le patronat et le gouvernement à son service, non seulement sur les retraites mais aussi sur les salaires, les emplois et tout ce que ceux-ci voudraient imposer dans les entreprises, il faudra aussi imposer la démocratie la plus large dans la lutte des travailleurs.

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