Journée des toilettes : le capitalisme, c’est immonde

20 Novembre 2019

Dans la plupart des pays pauvres, les habitants ont moins accès aux toilettes qu’au réseau de téléphones portables. C’est une réalité affichée lors de la Journée internationale des toilettes du 19 novembre initiée par l’ONU.

À l’échelle du monde, plus de la moitié de la population vit sans accès à des installations sanitaires, et ce chiffre descend à 28 % en Afrique. Les conséquences en sont dramatiques. Dans les bidonvilles du Nigeria, en Inde, au Bengladesh, des millions de personnes n’ont d’autre choix que de déféquer et d’uriner dans des égouts à ciel ouvert qui véhiculent toutes les maladies, les diarrhées et les infections par des vers intestinaux en premier lieu, mais aussi la fièvre typhoïde, le choléra ou l’hépatite.

Selon les chiffres de l’ONU, ce fléau cause la mort de 432 000 personnes chaque année et de 297 000 enfants de moins de cinq ans.

Année après année, aucun investissement n’est fait pour enrayer cette hécatombe. L’affaire n’est pas rentable pour les compagnies privées, souvent filiales de grands groupes occidentaux, qui auraient les moyens techniques de prendre en main les travaux nécessaires et l’entretien d’un réseau de tout-à-l’égout. Quant aux États concernés, ils se moquent totalement du sort de la partie la plus pauvre de leur population. Hommes, femmes et enfants croupissent donc dans les immondices et sont victimes de maladies qui seraient facilement évitables, pendant que l’ONU, l’émanation des grandes puissances capitalistes, énonce des objectifs et se lamente tous les ans, le 19 novembre, de ce qu’ils ne sont pas en voie d’être atteints.

Daniel MESCLA