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- Lutte ouvrière n°2677
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Dans le monde
Footballeuses de tous les pays, unissez-vous !
En Espagne, les joueuses professionnelles de première division ont voté une grève reconductible à partir du 16 novembre, pour l’égalité salariale avec les hommes.
De plus en plus de clubs ne leur proposent que des contrats à temps partiel, payés 8 000 euros par an en moyenne. Les joueuses réclament un minimum de 12 000 euros par an, trente jours de vacances et le droit à un congé maternité. Les footballeuses à temps plein réclament 20 000 euros par an. « Nous devons nous battre pour nos droits, a expliqué une des joueuses. Nous ne nous battons pas seulement pour nous mais aussi pour les générations futures. »
Les footballeuses danoises, elles, ont refusé en 2017 de jouer un match de qualification avec la Suède afin d’obtenir les mêmes droits que les hommes. Aux États-Unis, les joueuses de l’équipe nationale ont attaqué en justice leur fédération pour discrimination. En effet, bien qu’elles aient tout gagné, elles touchent des primes inférieures des deux tiers à celles de leurs homologues masculins, qui eux n’ont jamais rien gagné.
Dans plusieurs pays, des joueuses ont dû se mobiliser pour être simplement payées, comme au Nigeria, dont les footballeuses ont refusé de quitter leur hôtel lors de la dernière Coupe du monde, pour que des primes dues leur soient versées par leur fédération. Au printemps dernier, les joueuses jamaïcaines avaient popularisé le slogan « No pay, no play » (pas de salaire, pas de jeu). Comme le disent les footballeuses espagnoles, « Unidas, somos más fuertes » (« Unies, nous sommes plus fortes »). Le ballon est dans le camp des employeurs !