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Dans les entreprises
Le mouvement des hospitaliers en pleine santé
Rennes et Nantes
Pendant plus d’un mois, par manque de médecin à l’Ehpad du CHU de Rennes, à l’Hôtel-Dieu, le personnel a eu pour consigne d’appeler SOS Médecins en cas de besoin ! Le fait que cela puisse se produire dans un CHU fier de figurer parmi les dix meilleurs de France illustre l’état des hôpitaux.
Le 14 novembre, plus de 400 personnes se sont rassemblées pour dénoncer la dégradation des conditions de travail, la faiblesse des salaires et le manque de moyens. Les médecins étaient présents en nombre eux aussi.
Quant au CHU de Nantes, le personnel s’est massivement mobilisé pour les salaires et les embauches, et 800 personnes ont manifesté le 14 novembre.
Rouen
À l’appel des syndicats, mais aussi de collectifs de médecins et d’étudiants en médecine, plus de 500 personnes se sont regroupées dans le hall du CHU : des aides-soignantes, des infirmières, des médecins, des administratifs, des techniques, les manips radio, très mobilisés, beaucoup de jeunes et d’élèves, venus du CHU mais aussi des établissements voisins.
Dans la chaîne humaine qui a fait plusieurs fois le tour de l’hôpital, on entendait : « Non à la casse de l’hôpital public », « À l’hôpital il y a trop de travail, à l’extérieur, il y a trop de chômeurs, embauchez des chômeurs », ou « Tous ensemble ».
Toulouse
La manifestation a réuni 2 000 hospitaliers et usagers. Du CHU, de l’hôpital Marchant, de l’hôpital Joseph-Ducuing ou des centres hospitaliers de Montauban et Moissac ainsi que de l’Ariège, ils étaient dans la rue contre la politique du gouvernement.
Auparavant, un rassemblement en présence de nombreux médecins avait eu lieu devant l’hôpital des Enfants, dont tous les chefs de service ont démissionné de leurs tâches administratives, suite à de nouvelles restrictions budgétaires.
Gironde
À Cadillac en Gironde, la grève du 14 novembre a été bien suivie, bénéficiant d’un réel soutien des collègues assignés. Pour la première fois, une majorité de médecins étaient aussi en grève.
Une cinquantaine de salariés se sont retrouvés devant le portail tout au long de la journée. Il y avait une forte majorité de soignants, des ouvriers et des collègues des services administratifs. Des maires des communes voisines sont venus apporter leur soutien. Cela a été l’occasion de dénoncer les conditions de travail qui s’aggravent, le sous-effectif récurrent, les pressions pour venir sur les temps de repos ou de congés combler les trous dans les équipes, les difficultés de plus en plus grandes pour apporter les soins aux patients avec les conséquences que cela engendre, comme des actes de violence contre le personnel.
En réponse, la DRH a révélé son incompétence : elle ne serait pas au courant des problèmes, à cause des cadres qui ne feraient pas leur travail et « ne font pas remonter ».
Lyon
Au groupe hospitalier Est de Lyon-Bron, 80 agents de service hospitalier, secrétaires, aides-soignants, techniciens de laboratoire, infirmières, médecins des quatre établissements du site se sont rassemblés devant l’hôpital Femme-mère-enfant. Parmi eux, la Neuro-néphrologie et les manipulateurs radio, mobilisés depuis plusieurs semaines contre le sous- effectif chronique, étaient en nombre, comme le personnel des laboratoires, menacé par le passage à la sous-traitance d’une partie de son activité. Plusieurs ont ensuite sillonné les hôpitaux avec des tracts destinés aux usagers et aux collègues et y ont reçu un accueil chaleureux.
À 14 heures, un millier de travailleurs des hôpitaux de la ville, ainsi que les pompiers, s’étaient rassemblés devant l’hôpital Édouard-Herriot, avant de partir en cortège dynamique. De passage devant l’ARS, les cris de « ARS assassin » et « De l’argent, il y en a dans les caisses du patronat, de l’argent il en faut dans les caisses des hôpitaux » rythmaient la colère des manifestants.