Dans les entreprises

Vivarte : jamais mieux servi que par soi-même

Le groupe Vivarte (André, Kookaï, Caroll, La Halle, Minelli, San Marina…) croule sous les dettes et est en train d’être dépecé enseigne par enseigne, avec à la clé des milliers de licenciements.

Entre 2014 et 2017, les effectifs sont passés de 22 000 à 14 000 et, rien qu’en 2017, plus de 2 000 emplois ont été supprimés. Le nouveau PDG, nommé par les fonds d’investissement propriétaires, a annoncé la mise en vente d’ici 2021 des trois dernières filiales restantes.

Dans le même temps, on apprend que des primes énormes ont été versées à des hauts cadres de la filiale Vivarte services, qui regroupe l’administratif. En deux ans (2017-2018), près d’un million d’euros ont été versés, contre seulement 35 547 euros en 2016. On ne connaît pas les noms des heureux bénéficiaires, mais en 2017 ils étaient 31 (directeurs financiers, juridiques, DRH…), dont l’un a touché 150 000 euros. En 2018, ils étaient 14, dont l’un a touché 100 000 euros. Et c’est sans compter le versement de primes d’objectif (1,23 million en 2017 et près de 742 000 euros en 2018).

Les dirigeants de Vivarte disaient qu’il n’y avait aucune liquidité et des dettes, et qu’il fallait vendre des enseignes pour sauver le reste du groupe. Ces mensonges grossiers sont une raison de plus pour que les travailleurs refusent de payer.

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