Urgences : la mobilisation s’étend13/08/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/08/2663.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Urgences : la mobilisation s’étend

Si la mobilisation des services d’urgence contre le manque de moyens humains et matériels est en baisse à Paris, elle s’étend ailleurs dans le pays.

On compte aujourd’hui 217 services d’urgence en grève, en tout cas mobilisés pour dénoncer la situation des hôpitaux qui n’ont pas les moyens de remplir leur mission de soigner ceux qui font appel à eux.

La presse et la télévision sont remplies de ces témoignages révoltants. Mardi 6 août, les Urgences de Verdun dans la Meuse rejoignaient le mouvement. Là, en plus des problèmes de tous, c’est la porte du sas des ambulances qui est défectueuse, mais il n’y a pas de budget pour la réparer.

À Saint-Etienne, un homme de 72 ans a ainsi passé cinq jours sur un brancard. À Sisteron, dans les Alpes-de-Haute-Provence, comme à Sainte-Foy-La-Grande en Gironde, les services d’urgence sont fermés la nuit faute de personnel. À Lens ou à Lons-le-Saulnier, les Urgences sont fermées certains jours en raison d’une pénurie de médecins. À Mulhouse, à cause de la dégradation des conditions de travail, les médecins, qui étaient 26 il y a quelques mois, ne sont plus que 17 en poste et devraient rester à 10 en septembre ! Et côté matériel, ce n’est pas mieux : il n’y a que dix boxes d’examen, alors qu’il en faudrait le double.

Tout cela est aberrant et scandaleux. Le personnel des Urgences est malade de ne pas pouvoir prendre en charge correctement ceux qui s’adressent à lui. On dispose de techniques, de connaissances merveilleuses pour soigner, mais on est incapable de les utiliser faute de moyens, consacrés qu’ils sont à soigner le grand capital.

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