Pénurie de médicaments : les industries pharmaceutiques responsables23/01/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/01/2634.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pénurie de médicaments : les industries pharmaceutiques responsables

France assos santé, une fédération de 85 associations de santé, a commandé un sondage sur la pénurie de médicaments. Le résultat en est éloquent : en France, un quart des habitants ont été confrontés à une rupture de stock pour des traitements loin d’être anodins. Il s’agit d’anticancéreux, d’antiallergiques ou d’antiépileptiques.

45 % des personnes concernées ont dû modifier, reporter ou renoncer à leur traitement, avec pour conséquence une augmentation des symptômes pour 14 % d’entre eux et une hospitalisation pour 5 % d’entre eux. Pour les malades et leurs proches, cette pénurie rend la vie impossible. Certains font des kilomètres pour trouver le médicament qui fait défaut, quand ils y arrivent.

Pour France assos santé, « les industriels sont très largement responsables, du fait de leurs stratégies financières contestables ». Pour profiter d’une main-d’œuvre bon marché, les grands groupes pharmaceutiques ont fait le choix depuis des années de délocaliser la production de médicaments en Chine ou en Inde, augmentant les délais d’approvisionnement. De plus, ils produisent à flux tendus, évitant au maximum les stocks, et vendent ces derniers aux plus offrants.

On pourrait aujourd’hui planifier les quantités de médicaments à produire : on connaît le nombre de malades victimes de Parkinson, le nombre d’épileptiques, on sait combien de vaccins sont nécessaires. Il serait tout à fait possible de produire en fonction des besoins nécessaires. Mais pour cela il faudrait que la production de médicaments cesse d’être confiée aux capitalistes. Ce n’est pas pour rien que le secteur de l’industrie pharmaceutique a été reconnu par le magazine Forbes comme le plus rentable, avant même celui de la finance !

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