Retraites : report stratégique17/10/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/10/P5_Parcours_vers_la_retraite_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Retraites : report stratégique

Le gouvernement a décidé de repousser à mars 2019 la fin de la concertation sur les retraites prévue à l’origine pour décembre de cette année. La présentation des orientations définitives qui devaient être annoncées début 2019 et la discussion du projet de loi qui devait se tenir à l’été 2019 sont, de fait, également reportées.

Illustration - report stratégique

Au vu des premières réactions aux annonces gouvernementales et des innombrables commentaires, qui allaient du doute à l’hostilité ouverte, et après une manifestation du 9 octobre plus importante qu’il ne le prévoyait, le gouvernement a jugé plus prudent de ne pas se précipiter. Après tout, les élections européennes ne sont pas si loin.

Les consultations, entre autres sur Internet et par des « ateliers participatifs », vont continuer sans aucune autre utilité que de faire semblant d’être à l’écoute. Tout reste flou sauf l’intention. Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire délégué par le gouvernement, parle de réforme « plus égalitaire » et « plus transparente ». Ce qui est transparent est sa volonté de « respecter les trajectoires des dépenses publiques » : pour les retraités, comme pour les autres, cela veut dire économies avant tout !

Mais, avant même la réforme, avec la hausse de la CSG sur les retraites, on a déjà eu un aperçu de ce que le gouvernement Macron appelle l’équité. À une vieille dame qui lui reprochait de « pomper » les retraités, il a répondu : « On ne vous a pas pompés, on a baissé de 30 % les cotisations salariales pour que les gens qui travaillent puissent payer vos retraites. Je vous demande un petit effort pour relancer l’économie. »

Ce qui a été volé aux retraités par l’augmentation de la CSG et le blocage des pensions par rapport à la hausse des prix correspond aux cadeaux fiscaux empochés par les riches et les patrons. On voit à qui profite l’effort.

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