Leur société

Migrants : le gouvernement responsable des violences

Dans une tribune publiée par le journal Libération, un journaliste a interpellé Macron, le rendant responsable des exactions commises par les forces de police contre les migrants qui, après le démantèlement de la Jungle de Calais, errent dans la ville en espérant pouvoir un jour gagner l’Angleterre.

S’appuyant sur des vidéos, Yann Moix dénonce les « saccages d’abris, confiscations d’effets personnels, pulvérisation [de gaz lacrymogène] sur les sacs de couchage, entraves humanitaires » qui sont « le quotidien des exilés à Calais ». S’adressant directement à Macron, il fustige son hypocrisie : « Quant à votre verbe, il est creux, comme votre parole est fausse et votre discours, double. »

Effectivement, lors de son passage à Calais le 16 janvier, Macron, venu soutenir les forces de police, leur avait promis de ne laisser personne « caricaturer leur travail », parlant ainsi des témoignages les montrant en train de pourchasser brutalement les exilés et de détruire leurs maigres possessions ou abris. Mais, en même temps, il affirmait que tout débordement serait sanctionné. Reprenant le même refrain, le préfet du Pas-de-Calais, donc le représentant de l’État, multipliait sur tweeter des messages dédouanant les policiers, tout en promettant de punir quiconque exercerait des violences « avérées ».

Mais lorsque des exactions sont commises, c’est sur ordre de responsables de la police ou de la gendarmerie. Les violences qu’ils commanditent ne risquent donc pas d’être un jour avérées ! À l’instar de celle du journaliste, la protestation contre ces traitements inhumains doit s’amplifier pour dénoncer la responsabilité pleine et entière de Macron et de son gouvernement dans cette politique antimigrants.

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