Mantes-la-Jolie : violences policières15/11/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/11/2572.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Mantes-la-Jolie : violences policières

Le 7 novembre, une interpellation réalisée à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, a débouché sur une nouvelle affaire de violences policières.

Dans le quartier du Val-Fourré, un jeune homme s’est d’abord prêté au contrôle d’une voiture dont il avait les clés. Après ce contrôle effectué par la police, sans qu’elle trouve quoi que ce soit de répréhensible, un fourgon de la brigade spécialisée de terrain (BST) a décidé d’embarquer le jeune homme pour un contrôle d’identité.

Pendant le trajet jusqu’au commissariat, le jeune homme dit avoir été battu, traité de « sale négro » et maintenu de force contre le chauffage d’appoint du fourgon, ce qui lui a provoqué de graves brûlures aux mains. Il conteste la version des policiers qui prétendent l’avoir maintenu au sol parce qu’il aurait fait preuve de violence et tenté de fuir, et qui ne mentionnent pas de brûlures. Celles-ci étaient pourtant apparentes lors de son arrivée au commissariat, puisque les policiers ont appelé les pompiers et ont fait transporter le jeune homme à l’hôpital. Deux jours plus tard, devant l’aggravation de ses plaies, il a dû subir une greffe de peau pour brûlures aux deuxième et troisième degrés.

Les BST sont des corps spécialisés, créés en 2010 par Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur de Sarkozy, qui avait précisé que ce n’était pas « des policiers d’ambiance ou des éducateurs sociaux ». Vu leurs tenues d’intervention et leur équipement répressif, il n’y a aucun doute à avoir. C’est à une BST qu’appartenaient les policiers mis en examen pour le viol de Théo à Aulnay-sous-Bois.

L’IGPN, la police des polices, a été saisie de l’enquête et le procureur de Versailles a décidé de poursuivre pour violences par dépositaire de l’autorité publique. Il s’agit bien de cela.

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