Académie de Limoges : Les jeunes doivent pouvoir étudier près de chez eux20/01/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/01/une2268.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Académie de Limoges : Les jeunes doivent pouvoir étudier près de chez eux

Mercredi 11 janvier, des centaines d'enseignants, d'agents, d'élèves, de parents d'élèves se sont relayés toute la matinée devant le rectorat de Limoges pour se faire entendre du recteur et exprimer leur colère devant les annonces de la carte scolaire.

Les plus nombreux étaient les représentants du lycée professionnel du Mas-Jambost menacé de fermeture, mais il y avait aussi des délégations de beaucoup d'établissements du secondaire, d'écoles primaires, touchés ou non par les suppressions.

L'académie est proportionnellement la plus touchée du pays, devant « rendre » environ 4 % de ses effectifs d'enseignants. C'est énorme pour une région essentiellement rurale où, inévitablement, il existe des écoles, des établissements à faibles effectifs mais indispensables pour accueillir des enfants pas trop loin de chez eux. Il est inacceptable qu'au nom d'une faible démographie il soit prévu dans le premier degré de fermer des écoles rurales, de supprimer la totalité des postes de Rased (réseau d'aides spécialisées) en Corrèze -- la moitié du département de la Creuse étant déjà en « zone blanche », c'est-à-dire hors de portée du réseau.

Il est inacceptable que, pour le secondaire, le recteur propose un véritable jeu de chaises musicales, envoyant les élèves de STI 2D (bac technologique développement durable) de Felletin à Egletons, ceux de 1ère S SVT (sciences de le vie et de la Terre) d'Egletons à Ussel, ceux de STG (sciences et technologies de la gestion) d'Ussel à Tulle, etc. pour créer des pôles de formation et surtout réussir à monter les effectifs des classes à 35 élèves. De même pour l'enseignement professionnel. Comme si les élèves étaient des pions qu'on pouvait, au gré des économies à faire, déplacer de plusieurs dizaines de kilomètres !

Les propositions du recteur ont été rejetées en bloc par les représentants syndicaux. Il doit revoir sa copie et organiser une nouvelle concertation. D'ici là, la colère ne désarmera pas et les actions de protestation contre les fermetures et suppressions de postes continueront.

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