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- Lutte ouvrière n°2268
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Faurecia -- Cercy-la-Tour (Nièvre) : Le chantage de la direction
En ce début d'année 2012, la direction de l'usine Faurecia de Cercy-la-Tour est chargée d'appliquer les priorités du groupe FSA : « réduire la structure des coûts, atteindre l'équilibre financier ».
Il s'agit donc « de renforcer la compétitivité du site de Cercy-la-Tour » sous prétexte de ramener en 2013 une production faite jusqu'ici en Tchéquie. Cela concernerait 21 postes de travail, créés ou maintenus, la direction ne le dit pas.
En clair, il faut que l'usine de Cercy-la-Tour fasse 360 000 euros d'économies. Pour cela quatre propositions seraient à négocier : gel des salaires sur une année, supprimer 4,5 RTT, supprimer cinq minutes de pause par jour, possibilité de faire un mixte de deux des trois propositions. Ce serait donc les travailleurs de Cercy-la-Tour qui devraient payer pour leur emploi. Comme l'a dit un travailleur, « ils devraient mettre un tronc devant les pointeuses et on mettrait un euro pour venir travailler. »
Le tollé a été général dans l'usine et personne ne veut entendre parler du plan de la direction. Elle a d'ailleurs retiré sa proposition de gel des salaires. Et maintenant, elle ne parlerait plus que des RTT et des pauses.
Les négociations ont commencé avec les syndicats, elles doivent aboutir avant la fin du mois. Les réunions entre ouvriers dans les ateliers ont déjà donné la réponse : il n'y a rien à négocier. Tout le monde voit bien que la direction fait un chantage à la fermeture de l'usine. D'après elle, il faudrait accepter des sacrifices pour maintenir l'outil de travail. Malheureusement des syndicalistes marchent dans ce chantage, mais beaucoup de travailleurs pensent que, si on laisse faire, rien ne dit que la direction ne s'engagera pas ensuite dans d'autres attaques. Ce n'est pas aux travailleurs de faire les frais des plans de réorganisation de la direction.