Marie Savre à la tête d'une liste Lutte ouvrière "pour défendre le camp de la révolution ouvrière mondiale"11/12/20252025Presse/medias/articlepresse/images/2025/12/ma.png.420x236_q85_box-0%2C3%2C657%2C373_crop_detail.jpg

Article de presse

Municipales 2026 à Clermont-Ferrand

Marie Savre à la tête d'une liste Lutte ouvrière "pour défendre le camp de la révolution ouvrière mondiale"

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Marie Savre, psychologue, et Dominique Leclair, technicien du caoutchouc, ont déjà été candidats du parti de Nathalie Arthaud à de multiples scrutins. Ici lors d’une réunion de lancement de la campagne avec des militants. © BOILEAU FRANCK

Lutte ouvrière présentera une liste aux élections municipales du 15 mars prochain dans cent cinquante grandes villes de France. (*) Clermont-Ferrand en fait partie et la liste sera conduite par Marie Savre, avec Dominique Leclair.

Comme en 2014 et en 2020, Marie Savre conduira une liste Lutte ouvrière aux municipales, à Clermont-Ferrand, avec Dominique Leclair à ses côtés, et cinquante-trois autres travailleuses, travailleurs, retraités, chômeurs, « sans aucun notable, aucun politicien, aucun actionnaire »

Et comme les citoyens européens peuvent voter et se présenter au scrutin municipal, il y aura des candidats d’autres pays d’Europe.

« Une mairie ne peut rien »

En 2008, Marie Savre, était déjà candidate à Clermont-Ferrand, dans une autre configuration puisqu’elle a été candidate (et élue) sur la liste du socialiste Serge Godard. Cette fois-ci, il n’en a pas été question une seule seconde : « d’abord parce que la situation dans tout le pays s’est terriblement aggravée et parce que nous nous étions rendu compte, au cours de ce mandat, qu’une mairie ne peut absolument rien, absolument pas changer les choses ; les candidats, dans cette campagne, vont tous dire le contraire, mais, dans la situation actuelle, ce sont des bobards, et les travailleurs ne les croient plus ».

Marie Savre et Dominique Leclair enfoncent le clou : « d’ailleurs, on voit bien que, sur le plan national, les partis auxquels appartiennent nos politiques locaux mènent tous ces mêmes politiques qui dégoûtent les gens à juste raison, défendent le système, gèrent les intérêts du capitalisme et nous entraînent dans la guerre ».

« Représenter la colère des travailleurs »

Si Lutte ouvrière est cependant présente aux municipales (notamment clermontoises), assumant sans sourciller les scores des années précédentes un peu au-dessous des 2 % (1,74 % en 2014 et 1,6 % en 2020), c’est « pour représenter la colère des travailleurs, pour que ceux qui se sentent en phase avec nos idées puissent voter pour nous, exprimer leur désaccord avec tous les autres partis de la gauche comme de la droite, on dit bien tous. Ok, on n’est pas nombreux aujourd’hui, mais on peut quand même monter ces listes, être rejoints par des jeunes, s’organiser pour être de plus en plus… On participe aux élections pour dire que l’ensemble des travailleurs dans le monde entier a la capacité de renverser les sociétés pour les remettre sur pied ».

« Le monde du travail se détériore très vite »

Un renversement que LO ne voit pas par les urnes mais par la révolution, par les actes « en combattant les capitalistes, la montée réactionnaire, la montée des nationalismes, le protectionnisme, la guerre. Or, notre ennemi est avant tout dans notre pays, dans des patrons comme Michelin, et c’est ce patronat-là que l’on doit affronter ».

Les problématiques locales et municipales ne seront clairement pas les priorités des candidats en campagne, qui placent le débat à une échelle nationale et mondiale, et s’indignent que « dans le monde du travail, ça se détériore très très rapidement, et on mesure que nos enfants vont vivre beaucoup moins bien que nous ».

 

Par Laurence Coupérier

 

(*) Pour l'Auvergne, des listes Lutte ouvrière sont aussi prévues dans l'Allier, à Moulins et Montluçon.

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