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- Lutte ouvrière n°2942
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Leur société
Éducation nationale
contractuels jetables et corvéables à merci
Les rectorats d’Aix-Marseille, de Lyon et de Reims ont mis fin brusquement aux contrats de nombreux enseignants contractuels.
Du fait des économies exigées par Bruno Le Maire avant les législatives, le budget de l’Éducation avait été amputé de 683 millions.
En juin, les rectorats avaient annoncé qu’ils ne paieraient pas les heures supplémentaires même si elles avaient été effectuées. Mais, devant le tollé, ils avaient renoncé. Maintenant, les rectorats qui n’ont plus d’argent s’en prennent aux salariés les plus précaires. Il est fréquent que les contractuels apprennent juste avant les vacances qu’ils ne seront pas reconduits dans leur fonction, même si le rectorat dit qu’il les rappellera huit jours après la rentrée sur le même poste. C’est une manière de ne pas leur payer leurs congés.
Cette fois, les rectorats ont annoncé des fins de contrat une à deux semaines avant les vacances et des enseignants ont appris brutalement, parce qu’ils ne pouvaient plus se connecter sur leur compte enseignant, qu’ils étaient purement et simplement licenciés. Même les directions d’établissement ont été mises devant le fait accompli. Quant aux élèves, ils se retrouvent sans enseignant de mathématiques ou d’EPS, sans professeur principal et perdent de nouveau des heures de cours, sans avoir la certitude de voir revenir leur professeur à la rentrée. Les contractuels couvrent en effet des remplacements de longue durée, des congés maternité ou des congés maladie.
La ministre démissionnaire Anne Genetet a affirmé qu’elle n’approuvait en rien ces décisions des rectorats et qu’il fallait cesser ces licenciements. Mais elle ne rend pas l’argent aux rectorats. Pire, elle a approuvé la suppression de 4 000 postes à la rentrée prochaine.