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Meeting du 27 septembre 2025 : discours de Nathalie Arthaud
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Sommaire
Travailleuses, travailleurs, chers amis, chers camarades
Pas plus que Jean-Pierre, je ne perdrai de temps à parler de l’agitation politicienne et du Premier ministre qui a bien du mal à accoucher d’un nouveau gouvernement. Quelle que soit l’issue de ce psychodrame, l’installation du 8ème gouvernement macroniste ou de nouvelles élections législatives ou présidentielles, la situation ne peut évoluer que de façon dramatique pour les classes populaires.
Nous ne sommes pas seulement confrontés à la dette et aux attaques gouvernementales, mais à une lutte de classe de plus en plus féroce des capitalistes, à une crise climatique qui s’aggrave, à une poussée des idées réactionnaires, racistes, sexistes, nationalistes et à une marche à la guerre mondiale.
Cette évolution catastrophique n’est pas le fruit d’une politique menée par tel ou un tel gouvernement. Elle est le fruit d’un système, le fruit des lois capitalistes, de la propriété privée, de la recherche du profit, de l’exploitation, de la concurrence et de la guerre commerciale qui en découle.
Les politiciens peuvent adopter les lois qu’ils veulent, celles qui déterminent l’évolution de la société sont les lois capitalistes.
Au cœur de celles-ci, il y a la lutte de classe et la fabrication des inégalités.
En perroquet de la propagande patronale, les politiciens de droite et d’extrême droite font tout pour la dissimuler. Ils vantent l’ascension sociale, le mérite, le travail. Ils ne sont pas « contre les riches », disent-ils, « ils sont pour que les pauvres puissent devenir riches ».
Mais dans cette société, il n’y a pas de riches sans pauvres ! Les riches capitalistes ne prospèrent qu’en produisant plus d’exploités et plus de précarité. Pour que les capitalistes concentrent entre leurs mains des centaines de millions et des milliards, il faut des millions de travailleurs qui triment payés au lance pierre.
Du côté de la gauche, la lutte de classe n’existe pas davantage. Les partis de gauche n’aident pas les travailleurs à s’organiser et à rendre les coups au patronat. Ils ne cherchent pas à leur donner confiance dans leur propre force. Leur politique se résume à la justice sociale : « Nous ferons en sorte de mieux redistribuer les richesses et pour cela, votez pour nous ». Voilà l’essentiel de leur raison d’être. Un meilleur partage des miettes que la bourgeoisie voudra bien nous laisser !
Mais avant de parler de la redistribution des richesses, parlons de l’exploitation et du vol, à la source, des richesses que nous produisons collectivement. Sur ces richesses produites seule une petite partie se retrouve dans le salaire.
L’autre partie, celle qui dégage le profit, la plus-value, est accumulée entre les mains de la classe capitaliste, et transformée en capitaux, c’est-à-dire en nouveaux moyens d’exploiter d’autres travailleurs, leurs enfants, et ainsi de suite…
J’ouvre une parenthèse, mais vous voyez, Lecornu nous amuse avec la suppression des chauffeurs et de la garde rapprochée dont bénéficiaient les anciens Premiers ministres. C’est la fin de « l’avantage à vie » a-t-on entendu.
Mais l’avantage des capitalistes n’est pas seulement à vie, c’est un avantage sur des générations, un avantage pour toute une classe sociale, pour des dynasties d’actionnaires et de rentiers qui sont en situation d’exploiter la classe ouvrière pas seulement en France, pas seulement en Europe, à l’échelle du monde entier. Et ce n’est pas en mettant un coup de rabot de 2 % dans leur patrimoine que ce sera plus juste.
Dans les pays comme la France, la bourgeoisie s’est surtout enrichie du labeur et du pillage des peuples qu’elle a soumis à l’esclavage et à la domination coloniale dans le passé.
Forte de la richesse affluant ainsi entre ses mains, et sous la pression des luttes de la classe ouvrière, cette classe capitaliste a concédé des droits et un meilleur niveau de vie aux travailleurs occidentaux. Mais tout cela s’est fait et se maintient au prix d’une exploitation féroce des ouvrières de la confection du Bangladesh, des mineurs du Congo et du Chili, des journaliers agricoles du Sénégal et de Côte d’Ivoire, des ouvriers de Chine, de Corée du Sud, du Vietnam
Dans un tel système, il ne peut y avoir de justice sociale.
La seule justice, ce sera d’en finir avec le pouvoir de la classe capitaliste sur ceux qui sont démunis des moyens de production, d’en finir avec l’esclavage salarié partout, d’en finir avec les classes sociales et l’exploitation de l’homme par l’homme. Et cela ne se fera pas au travers d’une élection, mais au travers d’une révolution sociale, le seul et unique moyen d’exproprier la bourgeoisie et de lui enlever le pouvoir !
Les partis d’opposition, du RN à LFI, vantent leur politique économique, qui serait susceptible de réindustrialiser le pays, de relancer la consommation et d’offrir une nouvelle ère de croissance. À cela le parti de Mélenchon ajoute un zeste de planification écologique pour que cette nouvelle ère de croissance soit raisonnée et harmonieuse.
C’est un conte à dormir debout !
La crise économique n’est pas le fruit d’une politique trop libérale, elle est dans l’ADN du capitalisme.
Quand la production est laissée à l’initiative de milliers d’entreprises privées qui se font concurrence, comment éviter la surproduction ou à l’inverse la sous-production ?
Quand le seul but est la course aux profits, comment empêcher que les capitaux se concentrent dans les secteurs les plus rentables au détriment des autres ? Les crises sont les respirations naturelles et monstrueuses du capitalisme.
Et depuis les années 1970 et les deux krachs pétroliers, la crise est le mode d’existence du capitalisme car les forces productives ont très largement dépassé les capacités d’absorption du marché solvable.
Tant que les marchés n’étaient pas saturés et que de nouveaux remplaçaient les anciens, tant que la reconstruction de l’après Seconde Guerre mondiale n’était pas achevée, la guerre commerciale n’avait pas la même intensité. Désormais c’est l’embouteillage, ce qui exacerbe la guerre économique entre les multinationales et en fait, pour elles, une question de vie ou de mort.
Cette crise économique se double d’une autre menace : celle de la crise financière. Comme des milliards de capitaux ne trouvent pas à s’investir de façon rentable dans la production de biens matériels et de services, ils s’investissent dans la finance. D’où une financiarisation croissante de l’économie, et des mouvements de spéculation démesurés.
C’est une aberration quand on sait le manque d’investissement dans les logements, dans la rénovation thermique, dans les transports ou dans la recherche contre certaines maladies. Mais quand tous les capitaux se dirigent comme une nuée de sauterelles sur telle ou telle valeur boursière juste parce que son cours ne cesse de grimper, alimentant des bulles spéculatives toujours plus importantes, c’est une folie totale.
L’entreprise française Mistral AI, spécialisée dans l’intelligence artificielle est valorisée à 12 milliards d’euros. Pourtant, elle n’a jamais réalisé un seul euro de profits. Et c’est un petit poucet comparé à sa concurrente OpenAI, qui a attiré pour 300 milliards de dollars de capitaux alors qu’elle ne prévoit pas de distribution de dividendes avant 2029.
Mais, comme disent les banquiers, les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. Alors, quand éclatera la nouvelle crise financière ? Tout cela échappe aux politiciens, y compris à Trump qui se croit tout puissant, mais serait le premier spectateur dépité d’un effondrement boursier dans lequel il perdrait d’ailleurs l’essentiel de sa fortune.
Nous dormons sur un volcan parce que l’économie capitaliste est par nature spéculative.
Parce que les capitaux sont privés, il est impossible de décider collectivement où ils doivent être investis pour répondre aux besoins de l’humanité.
Dans le cadre d’une telle économie, parler de responsabilité climatique, de développement durable ou de croissance raisonnée… revient à se payer de mots. Le capitalisme est le règne de l’irresponsabilité. Irresponsabilité devant la planète, irresponsabilité devant les hommes, irresponsabilité devant les peuples !
Le capitalisme n’offre aux 9/10 de l’humanité qu’une multitude de façons différentes de mourir ! Parmi cette multitude de façons de mourir, il y a la guerre.
En RDC, elle fait rage depuis 30 ans surtout dans la province du Kivu riche en coltan minerai indispensable à l’industrie de la tech. Combien a-t-elle fait de morts ? Sans doute plus de 10 millions, plus que la Première Guerre mondiale.
En Ukraine, malgré la promesse de Trump de faire la paix avec Poutine en 24h, la guerre dure toujours et elle redouble d’intensité.
A Gaza, depuis près de 2 ans, Netanyahou mène une guerre d’extermination contre les Palestiniens.
La troisième guerre mondiale n’est plus une hypothèse abstraite et lointaine.
Trump, Xi Jinping, Macron et ses acolytes européens s’y projettent et pas que dans leur tête puisqu’ils s’arment, tous, à marche forcée.
En France, le budget annuel de l’armée dépasse désormais les 50 milliards. Il a augmenté de 50 % depuis 2017 et il devrait doubler d’ici 2035 pour atteindre l’objectif imposé par Trump à tous les pays de l’Otan.
50 milliards d’euros donc pour la France. 80 milliards pour l’Allemagne. 300 pour la Chine. Et champion toute catégorie, c’est près de 1000 milliards de dollars par an pour les EU.
A l’échelle du monde, cela fait 2700 milliards de dollars dépensés en avions de chasse, en sous-marins nucléaires, en drones, quand il suffirait de 15 milliards annuels pour éradiquer la malnutrition.
Rien que mettre la moitié de ces 2700 milliards pour construire des routes, des dispensaires et lutter contre la sécheresse et le réchauffement climatique changerait la vie de milliards de femmes et d’hommes. Eh bien, non, les dirigeants de la planète planifient les prochaines guerres, les prochains massacres, ils planifient une nouvelle plongée dans la barbarie !
Macron piaffe d’impatience : il voudrait envoyer des soldats français pas seulement en Pologne ou en Roumanie, mais aussi en Ukraine, face aux Russes. Et la préparation à la guerre est très concrète.
Cet été, les agences régionales de santé ont reçu une note leur donnant des instructions pour se préparer, d’ici à mars 2026, à un « possible engagement majeur ».
Elles doivent être capables de créer des centres médicaux à côté des aéroports et des chemins de fer pour accueillir des blessés de retour des combats. Les hôpitaux doivent se préparer à prendre en charge entre 100 000 et 500 000 blessés sur une période de 10 à 80 jours. Les soignants doivent être prêts à cesser leur activité habituelle pour renforcer le secteur des armées.
On attend toujours la note gouvernementale qui organisera la prise en charge des familles sans-abris et des malades qui errent jour et nuit faute d’accueil dans les urgences hospitalières ou en psychiatrie !
Mais voyez-vous, ces Messieurs-dames sont occupés à autre chose : ils préparent la guerre et organisent ce qu’il faut pour remettre sur pied les soldats blessés de façon qu’ils retournent au plus vite se faire trouer la peau !
Cette préparation à la guerre pèse, aussi, bien sûr, financièrement. Et elle va peser sur tous les prochains budgets. C’est aussi pour cela que les gouvernants veulent tailler dans les services utiles à la population, laminer les retraites et nous faire travailler plus.
Beaucoup autour de nous se disent qu’il n’y a pas le choix, il faut s’armer pour être en mesure de se défendre en cas d’attaque et être prêts aux sacrifices. C’est la propagande que l’on entend depuis que la guerre en Ukraine a éclaté. C’est la propagande que toutes les télés nous servent en nous montrant les vaillants soldats ukrainiens, les engagés volontaires dont le courage et le dépassement de soi ne font aucun doute.
Mais que pensent les Ukrainiens de l’accord que Trump a fait signer à Zelenski, qui attribue aux Etats-Unis des droits exorbitants dans l’exploitation des minerais ukrainiens dont les fameuses terres rares ? Que disent-ils quand ils voient les meilleures de leurs terres passer sous la coupe de leurs oligarques et de propriétaires étrangers ?
Les Etats-Unis et la Russie qui se disputaient leur influence sur l’Ukraine ont jeté les Ukrainiens et les Russes dans cette guerre fratricide. Et puis ils ont négocié pour dépecer ensemble ce pays !
Voilà pourquoi des centaines de milliers d’Ukrainiens et de Russes ont été blessés, mutilés ou tués depuis trois ans et demi. Voilà pourquoi l’est et le sud de l’Ukraine ont été ravagés, des villes et des villages transformés en cités fantômes et le pays ramené des années en arrière !
Alors, quand les médias nous montrent les Ukrainiens en exemple, il faut retenir cette leçon. Par défense de la patrie, les travailleurs pensent à leur famille, à leur maison et à l’amour de leur pays. Les politiciens de la bourgeoisie pensent eux, à leurs affaires, à leur coffre-fort et à leur domination ! Alors ne nous laissons pas embrigader derrière les capitalistes au nom de l’union nationale !
Non à la course à l’armement ! On veut de l’argent pour la santé, pas pour l’armée ! De l’argent pour les salaires, pas pour la guerre !
Un nouvel axe du mal, nous dit-on, s’est constitué avec la Russie, la Chine, l’Iran ou encore la Corée du nord, qui sont tous, d’une façon ou d’une autre, présentés comme des agresseurs. Ils menaceraient la paix, l’ordre international et ses frontières. Ils seraient les nouveaux impérialistes !
C’est une fable. Les impérialistes sont les grandes puissances occidentales, à commencer par les États-Unis. Oui, ce sont les trusts occidentaux et les puissances occidentales qui ont colonisé les cinq continents et qui imposent partout, depuis plus d’un siècle, leur domination économique, financière et politique.
Ils ont tracé les frontières comme ils l’ont voulu, pour s’accaparer les richesses connues ou supposées de telle ou telle région, sans se gêner de découper dans la chair des peuples et de les dresser les uns contre les autres. Ils ont placé à la tête des nombreux pays qu’ils dominent des régimes et des dirigeants à leur solde depuis parfois des décennies.
Prenez le Moyen-Orient. La plupart des frontières de cette région résultent du découpage imposé par la Grande-Bretagne et la France qui se sont partagé les dépouilles de l’empire Ottoman, après la Première Guerre mondiale.
La France a mis la main sur la Syrie dont elle a détaché une partie, le Liban, pour mieux contrôler son port, son commerce et ses banques. La Grande Bretagne a mis le grappin sur la Palestine, la Jordanie et l’actuel Irak.
La découverte de vastes gisements de pétrole et de gaz a intensifié les grandes manœuvres pour fixer des frontières, voire créer de toutes pièces de nouveaux pays. Ce fut le cas du Koweït, sorte de grand puits de pétrole que le Royaume-Uni a détaché de l’Irak, en en faisant un protectorat puis un État indépendant.
En 1990, Saddam Hussein, dictateur sur lequel l’impérialisme s’était appuyé pour faire la guerre à l’Iran des ayatollahs, a osé revendiquer le rattachement du Koweït à l’Irak. Les puissances impérialistes coalisées ont alors décidé de faire un exemple : pas question de contester les frontières sans leur accord !
Le peuple irakien l’a payé de deux guerres impérialistes et de plusieurs guerres civiles, de la destruction de toutes les infrastructures du pays, de treize ans d’embargo et d’un appauvrissement sans nom depuis 35 ans.
Le royaume d’Arabie saoudite a été reconnu par les États-Unis en mai 1931, alors qu’Ibn Séoud avait accordé une concession à la société américaine Standard Oil of California. Cette amitié sonnante et trébuchante n’a jamais été démentie. En 1963 le prince héritier Fayçal avait confié « Après Allah nous avons confiance en l’Amérique ».
Si les dynasties moyenâgeuses comme les Saoud en Arabie saoudite, les Al Thani au Qatar ou encore les familles royales des Emirats arabes unis, ont survécu et sont aujourd'hui assises sur des montagnes de dollars, elles le doivent au Royaume-Uni puis aux Etats-Unis qui leur ont accordé protection, en échange de la fourniture de pétrole.
Autre point, la Libye dont on parle beaucoup en ce moment dans l’actualité, puisque Sarkozy pourrait passer quelque temps en prison à cause justement du dossier libyen !
Evidemment nous n’allons pas pleurer sur cette nouvelle victime de la justice, comme le fait Le Pen et une bonne partie du gratin politicien… De quoi se plaint-il d’ailleurs ? La justice a fait preuve de rigueur et elle a décidé d’exécuter la peine au plus vite, comme Sarkozy l’a toujours demandé pour les autres justiciables. On ne peut même pas dire que les juges aient été particulièrement sévères, car la charge d’association de malfaiteurs peut valoir jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et Sarkozy n’a écopé que de 5 ans de prison ferme !
Par contre, ce qui doit nous choquer, c’est qu’aucun tribunal ne jugera la guerre que Sarkozy a déclenché contre la Libye, en 2011, qui a fait 15 000 morts et qui a semé le chaos dans toute la région. Parce que mettre et démettre un dictateur comme Khadafi, semer la dévastation et faire leur loi en Afrique, au Proche-Orient, en Asie ce n’est pas illégal voyez-vous. Cela ne sera jamais condamné, et c’est cela le plus révoltant !
Alors, les vieilles puissances coloniales européennes, puis l’impérialisme américain qui les a détrônées après la Première Guerre mondiale, ont façonné le monde entier pour leurs intérêts. Ce qu’ils appellent l’ordre mondial est LEUR ordre. Les frontières qu’ils disent inviolables sont LEURS frontières, les frontières qui correspondent à leurs intérêts. Cela s’est fait, je le redis, sur plus d’un siècle de mises sous dépendances politiques, économiques, financières, humaines.
Alors, il n’y a pas à mettre un trait d’égalité entre ces puissances impérialistes et la Russie ou la Chine !
L’inégalité sur le plan militaire est évidente. Des navires américains, accompagnés de leurs alliés occidentaux, patrouillent au large des côtes chinoises, et ils disposent de plusieurs dizaines de bases militaires dans la région, de la Corée du Sud aux Philippines, en passant par Taïwan et le Japon. On nous présente la Chine comme l’agresseur, mais aucune armada chinoise ne croise au large de la Californie ou de la Floride ! Les Etats-Unis ont ceinturé la Russie de bases militaires. Pas l’inverse !
La Russie et la Chine ont les moyens de résister aux pressions de l’impérialisme occidental, mais cela n’en fait pas encore des puissances impérialistes. Cela n’en fait pas plus des représentants des opprimés. Ils défendent le droit au pillage de leur classe dirigeante, de leurs oligarques et de leurs milliardaires par des moyens aussi crapuleux, brutaux et cyniques que les politiciens de l’impérialisme.
Mais ne tombons dans le piège où nos dirigeants et nos capitalistes se font passer pour victimes de l’agressivité de la Russie ou de la Chine ! L’ennemi est dans notre propre pays ! C’est contre lui que nous devons diriger nos coups !
Fort de la puissance du premier pays impérialiste, Trump règne sur le monde, tel le parrain sur la mafia mondiale.
Il dicte ses conditions économiques, politiques, militaires. Il dit qui doit commercer, avec qui, comment, dans quelle proportion. Il distribue les bons et les mauvais points. Change les règles du jeu comme ça l’arrange.
La plupart du temps, il règne sans avoir besoin de sortir l’artillerie, la force de ses milliards suffit. Vis-à-vis de l’UE par exemple. Parce que regardez comment l’Union européenne s’est couchée aux pieds de Trump quand il lui a imposé 15% de droits de douane.
Mais Trump peut aussi sortir la canonnière.
Dernièrement, il a fait pulvériser des bateaux dans la mer des Caraïbes, au prétexte de lutter contre le narco trafic… Pas de preuve, pas de document, et les victimes ne sont plus là pour défendre leur cause contre le cow-boy de la Maison-Blanche.
En juin dernier les Etats-Unis ont bombardé trois sites nucléaires iraniens. Leurs bombardiers ont décollé du territoire américain, ils ont traversé l’espace aérien mondial sur des milliers de kilomètres sans être détectés et ils ont largué trois giga bombes de 13 tonnes. Comparez cela aux drones qu’on accuse la Russie d’envoyer dans l’espace aérien de la Pologne et du Danemark.
Qui peut croire que tout cela ne finira pas en déflagration mondiale ?
Personne ne peut dire comment, quand exactement, ni à partir de quel conflit local la guerre pourrait s’étendre pour de bon. Même les camps qui s’affronteront demain ne sont pas encore clairement définis. Les alliés d’aujourd’hui peuvent devenir des ennemis demain et réciproquement, l’histoire des guerres précédentes est là pour le montrer.
Une hypothèse qui revient très souvent depuis un moment, évoquée par les responsables américains eux-mêmes, est celle d’un conflit entre les États-Unis et la Chine. En effet, la guerre économique fait rage entre ces deux puissances.
Quand, à partir des années 1970, la Chine a été progressivement réintégrée dans l’économie mondiale, après le long bras de fer qui a opposé le régime de Mao à l’impérialisme, elle l’a été en position subordonnée, le travail des millions d’ouvriers exploités en Chine enrichissant d’abord les Apple, Walmart et Cie.
Le poids de l’État chinois a permis que la Chine soit moins pillée que la plupart des pays pauvres ou ex-colonisés. Même si des centaines de millions de Chinois continuent de vivre dans la pauvreté, une industrie et des infrastructures modernes se sont développées.
Une bourgeoise chinoise s’est renforcée et enrichie. Aidée autant qu’encadrée par l’Etat Chinois, elle est aujourd'hui capable de concurrencer les capitalistes américains dans de nombreux domaines.
Des géants industriels chinois sont apparus dans des secteurs stratégiques comme celui de la tech, de la communication, des voitures électriques, des batteries et même l’IA. Ils sont devenus, aux yeux des impérialistes des concurrents qu’il faut affaiblir. Et l’État chinois est redevenu un ennemi qu’il faut contenir.
Si leur rivalité économique se transformait en affrontement armé, on nous dira qu’il faut sauver Taïwan d’une invasion, ou les Ouïghours d’un génocide ! On nous parlera du choc de la démocratie contre la dictature… alors que ce sera, comme toujours une affaire de domination sur le monde, une affaire de minerais, de micro-processeurs, de terres rares, une affaire de gros sous.
Alors je le redis : la guerre est une loi du capitalisme ! Seul le renversement du pouvoir de la bourgeoisie et la domination de l’impérialisme sur le monde peut écarter la menace de la guerre mondiale et assurer des relations fraternelles entre les peuples.
Parmi les horreurs dont les puissances impérialistes portent l’entière responsabilité, il y a le massacre du peuple palestinien par le gouvernement Netanyahou, et la disparition de la Palestine.
L’État d’Israël est en train de rayer de la carte la bande de Gaza et de coloniser toute la Cisjordanie dans une guerre d’extermination. Et tout cela avec la complicité des puissances impérialistes qui ont créé ce piège meurtrier il y a plus d’un siècle.
Cela remonte à la Première Guerre mondiale, quand les Britanniques qui occupaient la région ont promis la Palestine tout à la fois aux Juifs sionistes et aux chefs arabes ! Ce n’était pas pour faire vivre les deux peuples en bonne entente, c’était pour les utiliser, l’un contre l’autre, comme les puissances européennes le firent dans tant de colonies.
Lorsque les États-Unis devinrent la puissance dominante dans la région, ils firent, eux-aussi, le calcul de rendre redevable l’État d’Israël qui se construisait contre ses voisins arabes pour s’en faire l’allié le plus sûr et le plus fidèle dans la région. Ce calcul a été gagnant autant pour l’impérialisme que pour l’État d’Israël.
C’est ainsi que depuis la naissance d’Israël, en 1948, les puissances impérialistes ont couvert tous ses crimes, fermant les yeux sur les massacres, la colonisation de la Cisjordanie, la politique d’apartheid.
Mais le piège ne s’est pas refermé seulement sur les Palestiniens chassés, humiliés, massacrés. Il s’est aussi refermé sur les Israéliens qui se sont transformés en geôliers, et vivent en état de guerre quasi-permanent depuis 80 ans.
Aujourd'hui Netanyahou et ses ministres d’extrême droite sont décidés à chasser de leurs terres les Palestiniens, ceux de Gaza comme ceux de Cisjordanie, et perpétuent, pour ce faire, un véritable génocide.
Netanyahou est-il mis au ban des nations ? Pas du tout. Il a sa tribune à l’ONU, les Etats-Unis lui déroulent le tapis rouge, ils continuent de l’armer et de le financer. Trump a même des projets immobiliers pour la bande de Gaza. Et si aucune révolte ici ou là-bas ne vient contester la domination impérialiste, cette Riviera du Moyen-Orient qu’il ambitionne, bâtie sur des montagnes de cadavres, a bien plus de chances d’exister qu’un Etat palestinien.
Lundi dernier Macron a fait son numéro à l’ONU en officialisant la reconnaissance de l’État palestinien par la France, après tant d’autres. Et alors ? Qu’a-t-il reconnu sinon un champ de ruines et un cimetière qui ne cesse de grandir, sans même stopper son soutien économique et militaire à Israël.
En réalité, Macron n’a que faire des Palestiniens. En reprenant la prétendue « politique arabe » de la France, il pense à renforcer l’alliance avec l’Arabie saoudite et les Émirats. Il pense aux retombées de sa diplomatie pour les capitalistes français au Liban, en Syrie et ailleurs dans le Golfe. Il pense à Dassault et au groupe de transport maritime CMA CGM.
Le génocide à Gaza, les crimes de guerres perpétrés par l’État israélien, les provocations de l’extrême droite sont un message envoyé à tous les peuples du monde : regardez ce que nous sommes capables de faire quand vous vous révoltez ! C’est cela le vrai visage de l’impérialisme, c’est le visage de Trump, de Netanyahou, et de ses sous-fifres tout aussi cyniques, comme Macron.
Il est de plus en plus évident qu’il n’y aura pas de paix ni de solution viable pour les peuples de la région sans remise en cause de la domination impérialiste, sans la naissance d’une fédération réunissant Palestiniens, Israéliens, mais aussi Libanais, Syriens, Jordaniens, établie sur une base démocratique et égalitaire.
Cette perspective ne peut s’imaginer sans un ébranlement profond de l’impérialisme et donc sans une poussée révolutionnaire venant des travailleurs des citadelles impérialistes, c’est-à-dire de nous-mêmes, ici. Alors, au-delà de la solidarité que nous devons exprimer vis-à-vis des Palestiniens, il faut renforcer le camp de ceux conscients que l’ennemi à abattre, c’est l’impérialisme !
Nous sommes assis sur un immense baril de poudre qui peut exploser à tout moment. Et ne comptons pas sur ceux qui posent en pacifistes pour l’éviter !
Le RN d’un côté, LFI et le PCF de l’autre, se disent pacifistes. Ils dénoncent la politique va-t’en guerre de Macron, ils en appellent à la diplomatie et au droit international, en sachant que la diplomatie et le droit international n’ont jamais empêché les guerres.
Mais regardez leur politique actuelle. Dans la guerre, telle qu’elle se présente aujourd'hui, c’est-à-dire dans la guerre commerciale. Ils sont tout sauf pacifistes.
En utilisant quasiment les mêmes mots et les mêmes exemples, ils dénoncent tous la concurrence déloyale de la Chine, le traité de libre-échange du Mercosur et prônent le protectionnisme quasiment dans les mêmes termes. RN, droite, macronistes, PS jusqu’à Ruffin et Mélenchon, ils constituent déjà une forme d’union sacrée autour des capitalistes français : « il faut défendre les intérêts de nos entreprises, de nos constructeurs automobiles… La production d’armes françaises… la défense de l’agriculture française » nous disent-ils tous.
Cette semaine, Mélenchon et les députés LFI ont même apporté leur soutien à Dassault dans sa guéguerre commerciale pour la production du prochain avion de combat contre son concurrent allemand.
Cette politique nationaliste et prétendument protectionniste au nom de la défense nationale est une trahison des intérêts des travailleurs. Parce que le monde du travail en crève de cette guerre économique !
Que leur entreprise soit vraiment en difficulté ou pas, les patrons ont toujours le même discours. C’est au nom de la concurrence et de la compétitivité que les salaires sont écrasés, que les cadences et le rythme de travail deviennent complètement fou, que des secteurs entiers de la production sont externalisés, que les emplois sont supprimés, que des usines ferment, et que le patronat réclame toujours plus d’exonérations et d’aides en tout genre de l’État.
Quand et où le protectionnisme a-t-il mis les travailleurs à l’abri de l’exploitation et des licenciements ? Dans cette société dirigée par la classe capitaliste, le protectionnisme comme les autres politiques, a pour unique objectif de protéger les profits et les dividendes des capitalistes.
La politique protectionniste condamne les travailleurs à servir de chair à canon dans la guerre commerciale aujourd'hui et elle les condamnera, demain, à être de la chair à canon dans la guerre militaire.
La guerre économique est une source de gâchis et de destruction sans nom ! Il ne faut pas chercher à la mener en bon petit soldat patronal, il faut la dénoncer, la combattre comme tous les autres fondements du capitalisme !
L’entrée en guerre deviendra tôt ou tard une nécessité pour la classe capitaliste et l’État français. Et alors le rouleau compresseur de la propagande, mais aussi et surtout le rouleau compresseur de l’État, autoritaire et répressif entreront en action. Et prêcher le pacifisme conduira à l’impuissance et à la passivité.
Il est impossible d’empêcher la guerre sans combattre la classe capitaliste et son État. Et tout parti qui n’est pas, aujourd'hui, en guerre contre la bourgeoisie, contre son ordre social, contre son État, contre les lois du capitalisme mènera, demain, les travailleurs à l’abattoir lors des affrontements militaires.
C’est ce qui s’est passé en 1914, au moment de la Première Guerre mondiale. La gauche était pacifiste. Elle dénonçait une guerre pour les colonies et pour le partage du monde. Et aussitôt celle-ci déclarée, elle a fait l’union sacrée avec les autres partis bourgeois, en expliquant qu’il fallait défendre la patrie contre l’empire allemand.
Il n’y a qu’une seule politique à mener face à la guerre, la seule qui a marché lors de la Première Guerre, parce qu’elle a arrêté la guerre, c’est la politique du parti Bolchevik, de Lénine et des révolutionnaires qui ont préparé les esprits pour que le ouvriers et les paysans retournent leurs armes contre leurs propres généraux et qu’ils se lancent à la conquête du pouvoir.
La conscience de classe, c’est-à-dire la conscience d’avoir à se défendre pied à pied contre le patronat, mais aussi surtout la conscience d’être une classe apte à contester le pouvoir à la bourgeoisie et à prendre le pouvoir pour fonder une société communiste est indissociable de l’internationalisme.
Se battre, aujourd'hui, pour une perspective internationaliste, est fondamental. Parce qu’il est impossible de sortir des crises, crises économiques et climatiques en raisonnant sur un plan national. Parce que l’interdépendance des pays et des peuples est un fait. Et le nationalisme ne pourrait signifier qu’un immense retour en arrière.
Le racisme est dénoncé comme une tare immonde par tout le monde. Tous les partis, même ceux qui le sont, se défendent d’être racistes. En revanche, le patriotisme est érigé en vertu, par l’extrême droite et la droite bien sûr, mais aussi par la gauche
Eh bien, c’est stupide car que le racisme est un avatar du nationalisme et de la xénophobie.
Comment faut-il définir le sentiment du Français qui n'aime pas les Allemands ou les musulmans, et le sentiment de l'Espagnol qui méprise les Portugais, de l’Algérien qui n'aime pas les Marocains, de l’Américain qui fustige les Mexicains ? Du racisme, de l’islamophobie, de la xénophobie, du nationalisme ? Où est la différence ?
Par rapport au racisme qui se nourrit de préjugés, les idées nationalistes s’appuient sur des réalités culturelles et historiques pour inventer un récit qui érige le peuple national en peuple supérieur autorisé à traiter les autres avec mépris.
Fabien Roussel kiffe la France, il aime son bon vin, sa bonne viande, le pain perdu et Patrick Sébastien. Dans un autre style, Mélenchon et Ruffin défendent eux aussi la grandeur de la France et sa souveraineté. Mélenchon répète que la France est la patrie des droits de l’homme, quasiment un phare de la civilisation, et il n’est jamais avare d’une vacherie contre les Allemands.
Ce nationalisme, il faut le combattre, autant si ce n’est plus que le racisme. Car je le redis, le racisme en découle. Parce que le résultat du nationalisme est le même que le racisme : diviser et affaiblir les exploités qui sont originaires des quatre coins du monde. Et parce qu’il prépare les esprits pour la guerre.
Le nationalisme conduit à la tromperie de la défense nationale et de la défense de la patrie.
Mais Jean-Pierre l’a dit, quelle solidarité existe-t-il entre nous, travailleurs et Macron et Bernard Arnault ? Entre nous et les banquiers français ? Entre nous et les plus riches du pays ?
La « patrie » que les classes dominantes voudraient nous voir vénérer ne promet qu’une vie de labeur de plus en plus dure pour les classes populaires. C’est ce qui avait amené Marx et Engels à écrire en conclusion du Manifeste du Parti communiste, « les prolétaires n’ont pas de patrie ».
Au nationalisme et au patriotisme, il faut opposer la conscience de classe internationale de tous les exploités et de tous les opprimés.
Deux siècles après la révolution française, une nouvelle révolution est devant nous, une révolution à mener sous le drapeau de l’Internationale et non sous celui de la patrie. Les bastilles qui sont à prendre sont les banques, les trusts, les multinationales du monde entier. Cela ne peut se faire qu’en liant les forces de la classe ouvrière d’Asie, d’Europe, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Amérique.
C’est pourquoi la classe ouvrière internationale est notre camp, notre pays, notre patrie !
Aujourd’hui, la classe ouvrière est démobilisée, elle n'a même pas conscience d'exister en tant que classe, ni conscience de l’ennemi qu’elle a en face d’elle, la classe capitaliste. Et pourtant elle existe.
Souvent, la conscience retarde sur la nécessité. Mais la nécessité finit toujours par s'imposer.
L’état d’esprit des travailleurs peut changer plus vite qu'on ne le croit. Parce que la situation, elle-même, change vite.
Regardez avec quelle vitesse une dérive autoritaire s’installe outre-Atlantique. Trump 2 n’est pas si différent de Trump 1, mais il a plus de leviers qu’il en avait il y a huit ans et il les utilise !
On l’a vu avec la multiplication des raids spectaculaires contre les immigrés, avec l’envoi de la garde nationale dans des bastions démocrates comme Los Angeles ou Washington, ou encore avec le bras de fer engagé avec plusieurs grands médias et avec des universités.
Depuis l’assassinat d’une figure de l’extrême droite, Charlie Kirk, il y a deux semaines, l’administration Trump trouve des relais nombreux pour une chasse aux sorcières à la mode maccarthyste.
Des employés, des enseignants, sont licenciés pour un simple message sur les réseaux sociaux. Des commerçants subissent l’intimidation de nervis d’extrême droite. Des journalistes s’autocensurent, de peur d’être sanctionnés.
Jusqu’où cela ira-t-il ? Nul ne sait car encore une fois le problème ne se résume pas à la personne du milliardaire bouffon et versatile de la Maison- Blanche. Il correspond à une évolution de fond, à la poussée des idées réactionnaires, xénophobes, racistes, misogynes et sexistes.
Et c’est une évolution que l’on connaît aussi ici.
Alors oui les choses peuvent changer très rapidement. La guerre peut arriver, ici, sans qu’on ne la voie arriver. Et les révoltes peuvent aussi surgir plus vite qu’on ne le croit.
Des révoltes, il y en a, en fait, tout le temps dans le monde !
Regardez la combativité dont font preuve en Iran, malgré la répression, les jeunes, les femmes, les travailleurs !
Regardez comment la population s’est révoltée l’an dernier au Bangladesh !
Regardez comment la jeunesse s’est soulevée au Népal il y a quelques jours. Comment elle a brûlé le parlement et lynché quelques ministres.
Au Népal comme au Bangladesh, l’armée a tiré, repris le contrôle et installé un gouvernement avec des personnalités sorties du chapeau.
Dans ces deux pays, ce qui a manqué aux insurgés, ce n’est pas le courage, c’est la conscience de savoir qui sont leurs véritables ennemis et qui sont leurs faux amis. Ce qu’il leur manque, c’est une perspective politique claire, un programme et un parti de classe.
C’est ce que nous devons construire ici.
Il faut des militants qui affirment que le combat des travailleurs et des jeunes révoltés ne doit pas seulement viser la façade du pouvoir, mais le pouvoir lui-même : la classe capitaliste et son État.
Il faut des militants qui ne voient pas la classe ouvrière comme une classe souffrante qu’il faudrait défendre à la manière d’un avocat ou d’une assistante sociale, mais comme l’armée révolutionnaire de demain.
Il faut des militants convaincus que la combativité et le courage des masses révoltées ne se transforment pas automatiquement en révolution.
Une révolte ne peut se transformer en révolution victorieuse qu’au travers d’un combat politique qui pose la question de qui va prendre le pouvoir gouvernemental entre ses mains. Qui va diriger la société. La bourgeoisie pour maintenir l’ordre social capitaliste ou la classe ouvrière pour édifier une société communiste ? Si cette question n’émerge pas au cours d’une crise révolutionnaire, l’ordre social ne peut pas être renversé.
Une course contre la montre est engagée entre la classe capitaliste qui représente une classe en faillite, la classe du passé, quand la classe ouvrière représente l’avenir. L’avenir, c’est la révolution, c’est le communisme !
Alors, rejoignez-nous, aidez-nous à construire un parti communiste révolutionnaire internationaliste !