les promesses n'engagent que ceux qui y croient

Alors que Lecornu, pour amadouer le PS et éviter la censure, avait annoncé la « suspension » de la réforme des retraites, Macron a exprimé les choses plus clairement : elle n'est que « décalée », et non suspendue et encore moins abandonnée. Et il a rappelé aussi que ce décalage sera financé par « des économies », c'est-à-dire de nouvelles attaques contre les classes populaires.

Les dirigeants politiques et syndicaux qui ont présenté cette manœuvre comme une victoire en sont pour leurs frais. Quant aux travailleurs qui veulent s'opposer au recul de l'âge de la retraite, ils ne doivent pas compter pour cela sur les négociations parlementaires ou syndicales. 

Sans la pression d'une forte mobilisation ouvrière, les engagements des politiciens envers les classes populaires ne sont que des leurres.