Brève
ArcelorMittal Reims
1,5 milliard de bénéfices et des licenciements
La direction d’ArcelorMittal a annoncé mardi la fermeture d’une des usines de Reims avec le licenciement d’une centaine de travailleurs. A cela, il faut ajouter une trentaine de salariés à Denain.
Cela fait des mois qu’ArcelorMittal alterne périodes de production et chômage partiel payé par l’État tout en transférant la production dans d’autres sites du groupe encore plus rentables pour les actionnaires. Si chaque travailleur pouvait constater la baisse des volumes, personne ne s’attendait à la fermeture pure et simple du site. Nombreux sont ceux qui l’ont appris en se rendant au boulot ! Comme le disait l’un d’entre eux : « On se doutait qu'il allait se passer quelque chose, dit-il. Mais nous annoncer comme ça une fermeture juste avant Noël avec 130 familles qu'on laisse sur le carreau... Pour eux, on n'est pas des ouvriers mais simplement des coûts fixes. Il n'y a pas d'humain derrière. »
Les ouvriers ont débrayé dès l’annonce de la fermeture et sont allés chercher le directeur du site dans son bureau pour lui demander des comptes. Ce dernier s’est contenté de confirmer les licenciements.
Un des travailleurs exprimait sa colère : « contre tout ce capitalisme qui nous emmerde, nous, les ouvriers. On est toujours les premiers à trinquer. »
Le groupe ArcelorMittal a engrangé des bénéfices records au cours des dernières années et ce n’est que par un artifice comptable qu’il présente un bilan un peu moins positif. Mais pour les actionnaires tout va bien les profits rentrent à flots : encore 1,5 milliard d’euros au troisième trimestre. Non aux licenciements !