RATP (métro) : Les salariés mis sous pression25/11/20252025Brèves/medias/breve/images/2025/11/Metrto-Paris-Guichet-Statio.jpg.420x236_q85_box-0%2C112%2C1197%2C785_crop_detail.jpg

Brève

RATP (métro)

Les salariés mis sous pression

Illustration - Les salariés mis sous pression

À la RATP, les agents font face à une direction de plus en plus répressive. Elle a franchi un palier supplémentaire en révoquant Chloé, une agente de station de la ligne 9 du métro, pour un motif d’une futilité révoltante. Un rapport d’un « voyageur mystère » aurait surpris Chloé en train de regarder une vidéo TikTok sur son portable au moment où il s’approchait du guichet. Le motif est tellement dérisoire que même la presse s’en est émue. Sur BFM, par exemple, les journalistes ont avoué qu’eux aussi vont de temps en temps sur les réseaux sociaux pendant leur temps de travail !

Pour se justifier, la RATP prétend que ce n’est pas la première fois que cette agente est sanctionnée. Mais, là encore, les motifs ne sont pas très glorieux. Elle a quand même osé mettre un jour de mise à pied à Chloé pour avoir remis à sa place une voyageuse qui avait fait une réflexion raciste à l’égard des musulmans !

Ces méthodes ne sont pas nouvelles. Il y a quelques mois, Islem, agente de station également, avait été révoquée alors qu’elle avait subi des attouchements sexuels après avoir été droguée. La RATP avait alors prétendu que cette travailleuse ne pouvait ignorer que le gâteau offert par son agresseur contenait du cannabis. Dans sa volonté de mettre les salariés au pas, tous les prétextes sont bons et le moindre écart peut entraîner jusqu’à un mois de mise à pied.

Certaines organisations syndicales vont jusqu’à justifier les sanctions sous prétexte que les agents ont une qualification à défendre, et pour le moment, les réactions ne sont pas à la hauteur des attaques. Mais en station, des agents font part de leur ras-le-bol de voir ces « voyageurs mystère » chercher la petite bête, alors que les conditions de travail ne cessent de se dégrader. Au lieu de faire baisser la tête, les sanctions alimentent une colère qui explosera tôt ou tard.

Partager