La vente d’Exxon : On ne nous dit pas tout !

Après la vente, l’an dernier, de sa raffinerie de Fos-sur-mer à un consortium suisse, après l’arrêt, à l’automne 2024, de son vapocraqueur et la suppression de l’activité chimie avec 600 licenciements à Port-Jérôme, ExxonMobil vient d’annoncer la vente de cette raffinerie qu’il possédait encore près du Havre. 

              En fait, c’est toutes les actions des filiales françaises d’ExxonMobil et Esso qui devraient être achetées par la société North Atlantic, un petit acteur pétrolier canadien, qui possède une raffinerie et un réseau de stations-services à Terre-Neuve.

L’ambition de North Atlantic est, soi-disant, d’opérer un « virage vert » dans le raffinage et de produire des carburant « propres » notamment pour l’aviation…

Les négociations sur les termes du rachat devraient se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. Malgré l’opacité qui préside à ces tractations, il ressort que cette opération serait en partie financée par un emprunt accordé par une filiale de… ExxonMobil à North Atlantic !

C’est un peu comme si une supérette de quartier voulait racheter l’hypermarché du centre commercial en empruntant à ce même hypermarché. C’est louche…

Alors, même si le futur nouveau patron promet de maintenir les emplois et les conditions salariales, les travailleurs de Port-Jérôme ont toutes les raisons de rester sur leurs gardes !