Industrie automobile (région parisienne) : Industriels en “danger de mort”… étouffés sous les milliards14/03/20252025Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Industrie automobile (région parisienne)

Industriels en “danger de mort”… étouffés sous les milliards

Mercredi 5 mars, Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission européenne a rendu visite à Luca de Meo, le patron de Renault Group, dans l’usine de Douai. Pour justifier que l’Union Européenne vienne à son secours, Séjourné a évoqué une industrie automobile européenne « en danger de mort ». Luca de Meo a tenu à remercier l’État français de son « travail acharné » qui a abouti à un assouplissement des normes CO2 par la Commission européenne. Celle-ci étudie aussi de nouvelles obligations de quotas de voitures électriques pour les flottes d’entreprises pour augmenter les ventes. 

Séjourné a promis des subventions à la production de batteries, le seul chiffre précis est une aide d’un milliard d’euros, au nom des « véhicules du futur ». Pourtant, si les travailleurs subissent licenciements et menaces de fermetures, il n’en va pas de même pour les capitalistes, qui sont encore loin du danger de mort. Pour 2024, Renault a engrangé plus de 800 millions d’euros de bénéfices net, et même un total de 2,3 milliards d’euros sans la partie perdue dans des opérations financières avec Nissan. Pour Stellantis, le bénéfice a atteint la modique somme de 5,5 milliards d’euros ! Au cours de l’année 2024, ce groupe a aussi trouvé le moyen de verser 7,7 milliards d’euros à ses actionnaires. Mercedes-Benz a annoncé 10,41 milliards d’euros. Quant aux groupes BMW et Volkswagen, les derniers résultats étaient en baisse au 3e trimestre 2024, mais continuaient de se chiffrer en milliards.

Que les industriels vendent ou non leurs voitures électriques, les États et l’UE sont là pour s’assurer que l’argent continue de rentrer.

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