Dordogne : Bruits de bottes et embrigadement05/04/20252025Brèves/medias/breve/images/2025/04/bus_guerre_perigueux.png.420x236_q85_box-0%2C826%2C1804%2C1842_crop_detail.png

Brève

Dordogne

Bruits de bottes et embrigadement

Illustration - Bruits de bottes et embrigadement

Après Angoulême, Ussel et Brive, c'est le nord de la Dordogne qui reçoit depuis lundi 31 mars, 200 militaires du 515ème régiment du train, basé près d’Angoulême, s’entraînant en « terrain libre » : au milieu des habitants, voitures ou villages, deux groupes de soldats se font face avec 50 véhicules, équipements et tirs à blanc.

L’objectif affiché de ces entraînements par les porte-paroles de l’armée est de préparer les soldats aux guerres de haute intensité «  en condition réelle ». Si l’ennemi n’est pas clairement désigné, le choix du vocabulaire utilisé n’est pas anodin : « les amis » sont appelés « force bleue » tandis que « les méchants », « force rouge ».

Cet exercice militaire participe aussi à l’opération de bourrage de crâne qui vise à faire accepter le réarmement et les guerres de demain aux travailleurs et à la jeunesse. Un galonné présentant l’opération sur une radio locale a mis en avant la nécessité de « créer du lien entre l’armée et la population » et de « faire nation ». A Thiviers, le 2 avril, les soldats ont ainsi installé leur campement en plein cœur du bourg et les habitants pouvaient participer à des parcours du combattant en casque et treillis, une simulation de tir ou encore un « baptême dans un véhicule militaire ». L’armée a besoin de chair à canon et le public visé, un mercredi, ne dépassait pas les 15 ans.

Les futures guerres n’auront pour but qu’un nouveau partage du monde. Pour défendre leur peau et avoir la paix, les travailleurs doivent se préparer à renverser cette société capitaliste qui nous plonge vers la barbarie. 

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